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Milieu scolaire : quelles solutions pour éviter les violences ?

Vincent Peillon.[FRED DUFOUR / AFP]

Depuis septembre, les actes de violence se multiplient dans le milieu scolaire. Le monde éducatif tente de trouver des solutions.

Gifle, coups, attaque au couteau… Déjà secouée par plusieurs incidents en septembre, l’école est à nouveau en proie à la violence. Un mal auquel tente de répondre le gouvernement.

«Tout commence par la sécurité», affirmait mardi le président Hollande à propos de l’éducation, priorité de son quinquennat. Depuis cet été, le gouvernement a pris deux initiatives en ce sens.

D’une part, l’arrivée de 500 assistants de prévention et de sécurité d’ici à la fin de l’année. Leur rôle est d’augmenter le nombre d’adultes présents dans les établissements les plus exposés à la violence, en venant en appui des surveillants. De l’autre, la création d’un observatoire de la violence scolaire au sein du ministère de l’Education nationale.

 

Uniforme pour tous

Pour les forces de police, d’autres mesures pourraient régler le problème. Première d’entre elles, le port d’un uniforme scolaire, au moins jusqu’à la fin du collège. «Il donnerait naturellement une posture de discipline aux élèves, permettrait aux surveillants de repérer les intrus dans l’établissement, et limiterait le racket», avance le commandant Mohamed Douhane, du syndicat Synergie.

Il regrette également le «tabou» qui règne dans l’Education concernant le renvoi des fauteurs de troubles, «qui prennent en otage la majorité qui souhaite travailler». La mise en place de portiques de sécurité devant les établissements, envisagée en 2009 par l’ancien ministre de l’Education nationale Xavier Darcos, apparaît en revanche «ingérable».

Elle demanderait trop de personnels capables de faire des fouilles sur les élèves. Ce dispositif engendrerait par ailleurs d’importants retards au début des cours le matin, dans l’attente que l’ensemble des élèves se soumette au contrôle.

Un travail de fond nécessaire

Pour les acteurs de l’école, le combat est surtout à mener sur le fond. Les parents d’élèves estiment que l’emploi du temps surchargé et les notes sanctions auxquels sont soumis les élèves entraînent pressions, tensions, et donc débordements.

«On se retrouve en décembre avec des adolescents fatigués et irritables. Et on sait que ça peut dégénérer très vite», explique Jean-Jacques Hazan, président de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE).

Côté professeurs, on préconise le développement du dialogue, en partant du principe que l’échange permet de dénouer les tensions. Un dialogue qui doit notamment être amélioré entre professeurs et parents. «On ne se voit pas, déplore Daniel Robin, cosecrétaire général du Snes. particulièrement avec ceux qui viennent de milieux défavorisés.».

 

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