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Cdt Mohamed Souhane : « L’uniforme, un bon moyen de repérer les intrus»

Archive AFP.[PIERRE VERDY / AFP]

Depuis septembre, les actes de violences se multiplient dans le milieu scolaire. Le monde éducatif tente de trouver des solutions. Les forces de l’ordre également,  à l’instar du Commandant Mohamed Souhane, du syndicat Synergie Officiers.  

La violence à l’école est-elle un phénomène récent ?
C’est un vaste problème. La question de la violence à l’école, voici 30 ans que les autorités y réfléchissent et tentent d’y répondre, par la prévention et la répression. Il faut des mesures radicales, dans une école traversée par l’agressivité, la violence. Une école victime des dérives de son époque. C’est aujourd’hui toute l’école qu’il faut revoir.

 

Que préconisez-vous ?

Je suis partisan du retour de l’uniforme scolaire. Pourquoi ? Parce qu’il induit naturellement une posture et un langage propice à la discipline, au respect de l’enseignant. On peut l’envisager jusqu’à la fin du collège, voire au lycée. L’uniforme, c’est aussi un bon moyen pour les surveillants de repérer les intrus qui s’introduisent dans les établissements. Cela permettrait également de limiter le racket des vêtements de marque.

 

D’autres solutions existent-elles ?
Moins d’états d’âmes à isoler les perturbateurs dans les classes. La sanction, et leurs exclusions, sont encore un sujet trop tabou dans l’Education. L’obligation scolaire existe, certes, mais pourquoi accepte-t-on qu’une infime minorité prenne en otage la majorité qui souhaite, elle, travailler ? Les élèves violents, il faut les écarter, et leur donner une autre chance dans les Etablissements de réinsertion scolaire (ERS). Pourquoi pas avec un encadrement militaire.

 

Que penser de l’idée d’installer des portiques de sécurité devant les établissements ?
Cela part d’un bon sentiment, mais cette idée pose un problème de gestion. Car dans les cartables des enfants, il y a des ciseaux, des compas. Qui va gérer ces fouilles ? Une, deux personnes ? Les délais ne seraient pas raisonnables, c’est donc ingérable. La vidéo-protection pose le même problème, car elle doit s’inscrire dans un dispositif global de sécurité. Avoir des images, ce n’est pas une fin en soi, il faut du personnel derrière les caméras, qui sache quoi en faire.

 

Et au sujet d’une présence policière dans les écoles ?
Il existe des policiers et des gendarmes référents pour les chefs d’établissements. Cela leur permet de s’adresser à un guichet unique en cas de problème. De là à les faire entrer dans les écoles, je crois que les mentalités ne sont pas prêtes. Ce n'est pas envisageable, car la discipline en classe incombe d’abord aux professeurs, pas aux forces de l’ordre.  

 

Et sur DirectMatin.fr :

Quelles solutions pour éviter les violences ?

 

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