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Verdict attendu dans le procès des tournantes à Créteil

Une jeune femme, victime de viols collectifs, le 19 septembre 2012 devant la cour d'assises du Val-de-Marne [Jacques Demarthon / AFP/Archives] Une jeune femme, victime de viols collectifs, le 19 septembre 2012 devant la cour d'assises du Val-de-Marne [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

La cour d'assises du Val-de-Marne doit rendre mercredi son verdict, après trois semaines du procès à huis clos de quatorze hommes, jugés pour des viols collectifs dans des cités de Fontenay-sous-Bois il y a plus de dix ans.

Un acquittement de plusieurs des accusés n'est pas exclu, compte tenu des réquisitions.

Lundi, l'avocate générale a requis des peines de 5 à 7 ans de prison pour une partie de ces accusés. Pour les autres, elle s'en est remis à la décision de la cour, évoquant le "doute" et relevant le manque d'éléments à charge les concernant pour réclamer une peine.

Ces réquisitions n'avaient satisfait ni la partie civile, dont une avocate s'était dite "choquée", ni la défense, qui avait dénoncé des peines lourdes, ou encore un réquisitoire en demi-teinte.

La cour d'assises, qui avait initialement prévu de rendre sa décision jeudi, doit finalement se retirer mercredi en début d'après-midi pour délibérer.

Les accusés encourent théoriquement jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle pour ces "tournantes" qui auraient été commises entre 1999 et 2001 dans des cités de Fontenay-sous-Bois, dénoncées après des années de silence par les victimes.

Le procès s'est déroulé dans une ambiance électrique, tendue.

Les deux plaignantes, qui affirment avoir été violées à répétition dans des conditions particulièrement sordides alors qu'elles avaient entre 15 et 16 ans, ont régulièrement été absentes des audiences, pour raisons médicales.

L'une d'elles a été hospitalisée pendant dix jours après une tentative de suicide. Lors des débats, il est apparu qu'elle avait déposé en 1999 à Nanterre une plainte pour viols qui avait été classée sans suite.

Les deux jeunes femmes, aujourd'hui âgées de 29 ans, ont eu l'impression d'avoir été mises en accusation pendant les débats, selon leurs avocates: "de toutes façons, depuis le début, c'est moi la coupable", avait crié l'une d'elles, Nina, pendant une suspension d'audience.

L'une de leurs avocate, Me Laure Heinich-Luijer, avait regretté lundi que ses clientes aient "revécu à l'audience leur calvaire".

Quant aux treize accusés --un quatorzième est en fuite, le dossier d'un quinzième a été disjoint--, désormais âgés de 29 à 33 ans, parfois mariés et travaillant, ils nient avec véhémence ces accusations et comparaissaient libres à une exception.

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