Le ministère de l'Intérieur a annoncé vendredi que Manuel Valls a décidé "la révocation du commissaire Michel Neyret", mis en examen dans une affaire de trafic d'influence et de stupéfiants.
Cette sanction, la plus haute possible, avait été recommandée mardi par le conseil de discipline de la police devant lequel avait comparu l'ex-N.2 de la PJ lyonnaise. Ces avis de l'instance sont généralement suivis par le ministre.
Cette issue faisait encore moins de doute après une déclaration vendredi matin sur RTL de Manuel Valls relevant qu'"au-delà des carrières qui parfois sont de très grande qualité, à ce niveau-là, un policier doit être exemplaire". "Le commissaire Neyret ne l'a pas été?", l'avait alors interrogé le journaliste. "Je crois que c'est assez évident", avait répondu le ministre.
"Après avoir pris connaissance de l'avis du conseil de discipline de la police nationale, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a décidé la révocation du Commissaire Michel Neyret", selon le communiqué publié par l'Intérieur.
Michel Neyret, 56 ans, figure emblématique de la PJ, avait répondu mardi devant l'instance disciplinaire, surnommée le "tourniquet", de ce qui avait été décrit par des sources policières comme des "manquements". La recommandation faite au ministre de le révoquer avait alors été décrite par ses avocats comme "infamante à l'endroit d'un homme qui a servi pendant près de 30 ans la République et qui a servi ses concitoyens de façon exemplaire"