A deux jours de la rentrée scolaire, le ministre de l'éducation, Vincent Peillon, a annoncé dans le JDD, vouloir instaurer une "morale laïque" à l'école. Un projet qu'il veut mettre en place dès la rentrée 2013 et dont la nature reste à préciser.
Ce "ni d'ordre moral ni d'instruction civique" explique Vincent Peillon dans le Journal du Dimanche d'aujourd'hui. Le ministre de l'éducation souhaite instaurer une "morale laïque" à l'école dès la rentrée 2013. Ce projet comporterait une construction citoyenne avec "une connaissance des règles de la société, de droit, du fonctionnement de la démocratie".
Alors que l'institut Ifop a dévoilé ce dimanche que 68% des Français étaient anxieux et pessimistes pour cette rentrée 2012, le ministre de l'éducation affirme que cette "morale laïque" permettrait de répondre aux questions sur "le sens de l'existence humaine, sur le rapport à soi, aux autres, à ce qu'il fait une vie heureuse ou une vie bonne".
Une morale qui éradiquerait le racisme à l'école ?
Vincent Peillon explique regretter que l'on puisse entendre des injures raciales et antisémites à l'école et ne peut "les tolérer". "Je pense, comme Jules Ferry, qu'il y a une morale commune, qu'elle s'impose à la diversité des confessions religieuses, qu'elle ne doit blesser aucune conscience, aucun engagement privé, ni d'ordre religieux, ni d'ordre politique.".
Selon le ministre de l'éducation, "le but de la morale laïque est de permettre à chaque élève de s'émanciper", ce qui pourrait corriger certains comportements dans les cours d'écoles. Il insiste également sur l'importance de la notion de liberté, "le point de départ de la laïcité est le respect absolu de la liberté de conscience. Pour donner la liberté de choix, il faut être capable d'arracher l'élève à tous les déterminismes, familial, éthique, social, intellectuel, pour après faire un choix."
Dès la rentrée, une mission de réflexion sera établie pour déterminer la "nature de cet enseignement". Le ministre fixe trois objectifs: "une cohérence depuis le primaire jusqu'à la terminale", que "cet enseignement soit évalué" et enfin, "qu'il trouve un véritable espace."
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