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Deux campements de Roms évacués

Un campement de Roms établi sur un terrain appartenant à l'Etat et à la communauté urbaine de Lille était en cours d'évacuation jeudi à Hellemmes dans l'agglomération lilloise.[AFP] Un campement de Roms établi sur un terrain appartenant à l'Etat et à la communauté urbaine de Lille était en cours d'évacuation jeudi à Hellemmes dans l'agglomération lilloise.[AFP]

Deux campements de Roms établis sur un terrain appartenant à l'Etat et à la communauté urbaine de Lille ont été évacués jeudi à Hellemmes et Villeneuve d'Ascq dans l'agglomération lilloise.

Un convoi constitué de voitures et de camionnettes tractant des caravanes, escorté par des motards de la police, s'est mis en route peu après 08H30.

Cette évacuation entamée tôt dans la matinée a été mise en oeuvre "suite à une ordonnance d'expulsion que nous a délivrée le tribunal de grande instance", a indiqué la préfecture du Nord.

Le premier camp, composé de 150 à 200 personnes, a été démentelé en début de matinée. Le second, où stationnaient une quinzaine de caravanes, a été évacué dans la foulée. 

"On est consternés", a déclaré à l'AFP Yann Lafolie, président de l'Atelier solidaire, membre du collectif Solidarité Roms, présent sur les lieux et "en colère".

"Ici, c'était un laboratoire pour trouver des solutions", a-t-il fait valoir, voyant dans cette évacuation le "signe d'une volonté du pouvoir de détruire le travail associatif des bénévoles".

"Il y a de très nombreux enfants qui vont dormir dans la rue ce soir", a-t-il souligné.

Des associations, parmi lesquelles le collectif Solidarité Roms, avaient dénoncé le 1er août la menace d'une expulsion sans solution alternative qui pesait sur deux campements rassemblant quelque 200 Roms près de Lille. Elles avaient rappelé que François Hollande, lors de la campagne présidentielle, s'était prononcé dans une lettre aux associations pour que "lorsqu'un campement insalubre est démantelé, des solutions alternatives soient proposées".

La communauté urbaine de Lille a mis en avant les problèmes de sécurité et l'afflux de ces populations dans l'agglomération.

La communauté urbaine, présidée par Martine Aubry (PS), et l'Etat, propriétaires des terrains, avaient engagé une procédure devant la justice pour que soient démantelés ces campements illicites.

"Sarkozy ne nous a jamais expulsés, finalement, c'est le PS", a conclu Yann Lafolie.

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