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La tauromachie est-elle passée de mode en France

Le torero espagnol Juan Jose Padilla.[PEDRO ARMESTRE / AFP]

Est-ce la fin de la corrida en France ? L’inquiétude est grande en tout cas dans le monde de la tauromachie qui constate une forte baisse de fréquentation de ces fêtes depuis 2011.

La tauromachie traverse une mauvaise passe. Fin mai, à Nîmes, l’arène n’a vendu que 68 000 entrées contre plus de 80 000 en 2011. Au Pays basque, les sept corridas organisées l’année dernière avaient finalement enregistrées des pertes chiffrées à 400 000 euros.

Il faut dire que les coûts s’envolent. Les Toreros stars demandent des cachets exorbitants, tandis que  les collectivités locales restreignent de plus en plus leurs subventions. Certaines ont même décidé de restreindre le périmètre des festivités comme à Vic-Fezensac (Gers). Pour les organisateurs, impossible d’augmenter le prix des entrées jugé déjà très élevé (jusqu’à 100 euros). L’équation devient compliquée.

En Espagne aussi

En Espagne aussi, les temps sont durs pour la tauromachie puisque la fréquentation des arènes a chuté d’un tiers l’année dernière. L’interdiction de ce spectacle en Catalogne en septembre dernier y est pour beaucoup. Mais pour les professionnels, la tauromachie souffre surtout d’une crise de vocation. Les générations de spectateurs ne se renouvellent pas. 

Les associations anti-corridas se réjouissent de cette "prise de conscience". De leurs côtés, les organisateurs de corridas s'organisent. Ils ont déjà obtenu la baisse des cachets des toreros au-delà d'un certain montant, et espère remobiliser les municipalités autour de ces grandes fêtes populaires. Ils rappellent que chaque année, la petite ville de Mont-de-Marsan accueille plus de 500 000 visiteurs à l'occasion des grandes corridas. De quoi remplir hôtels et restaurants de la région.

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