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Un syndicat du primaire veut une consultation sur les rythmes scolaires

Vincent Peillon, accompagné de George Pau-Langevin, à son arrivée le 17 mai 2012 à l'Elysée pour le premier Conseil des ministres[AFP]

La promesse du Premier ministre Jean-Marc Ayrault d'une "concertation" sur les rythmes scolaires et la semaine de cinq jours en primaire constitue "une décision qui était indispensable", a réagi vendredi Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire.

"L'annonce de M. Ayrault que la question des rythmes donnerait lieu à une concertation est une décision qui était indispensable. Nous sommes demandeurs d'un processus de discussion transparent, cadré par un calendrier et des points d'étape", a déclaré M. Sihr à l'AFP.

"C'est incontournable pour la qualité et la sérénité du débat et des décisions qui en découleraient car il faut admettre que c'est un chantier complexe et difficile", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre a promis vendredi matin une "concertation" à l'issue de laquelle il rendrait son "arbitrage", après que le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, eut annoncé la veille le retour à la semaine de cinq jours à la rentrée 2013.

Pour M. Sihr, ce chantier mêle à la fois l'organisation de l'année, de la semaine (mercredi matin ou samedi matin ?) et de la journée, l'objectif central étant de raccourcir les journées de classe qui sont parmi les plus lourdes d'Europe.

Ainsi, si les écoliers n'ont plus classe que cinq heures par jour (contre six ou plus aujourd'hui) et finissent à 15h30, comme l'a préconisé le comité de pilotage sur le rythmes dans son rapport de 2011, "la question cruciale de l'organisation du temps scolaire avec le temps périscolaire doit être débattue avec les collectivités locales", a-t-il dit.

"Il ne faudrait pas que de mauvaises décisions génèrent de nouvelles inégalités, entre des communes riches qui peuvent proposer un temps éducatif riche, dans des locaux de qualité et avec du personnel formé, et des communes moins bien dotées financièrement qui risquent de laisser sur le trottoir des enfants, notamment ceux issus des milieux défavorisés qui ont besoin d'une prise en charge", a-t-il précisé.

M. Sihr a aussi demandé que "les conditions d'exercice du métier d'enseignant et l'organisation pédagogique, notamment la place de l'aide individualisée", fassent partie de la concertation.

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