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Karachi : Takieddine dément avoir reçu de l'argent liquide en Suisse

L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine à son arrivée à la section financière à Paris le 24 avril 2012[AFP/Archives]

L'homme d'affaire franco-libanais, Ziad Takieddine, auditionné mercredi dans le cadre du volet financier de l'affaire Karachi a de nouveau démenti avoir retiré ou reçu de fortes sommes d'argent liquide en Suisse en 1994-1995 détournés de contrats d'armement.

"Il y a aucun retrait, aucune transaction bancaire, aucun dépôt, aucune transmission, aucun chèque qui me mène de près ou de loin à une quelconque connaissance de ces versements", a dit M. Takieddine à la presse à l'issue de son audition par le juge Renaud Van Ruymbeke.

"Les comptes ne sont pas les miens, les montants ne sont pas les miens, et je ne ne suis pas le destinataire", de l'argent liquide retiré, a-t-il affirmé.

Les juges d'instruction financiers parisiens Roger Le Loire et Renaud Van Ruymbeke enquêtent sur un éventuel détournement des commissions liées à des contrats d'armement avec le Pakistan (Agosta) et l'Arabie saoudite (Sawari II) au profit de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995.

Leur enquête a mis au jour des mouvements bancaires suspects au Lichtenstein, en Espagne et en Suisse. Des virements bancaires, qui pourraient être liés aux commissions, ont été effectués sur le compte d'un homme d'affaires libanais, Abdul Rahman El Assir, avant d'être transférés sur le compte d'un dignitaire koweïtien Cheikh Ibrahim Douaij al-Sabah pour en être immédiatement retirés, en liquide.

Le 7 avril 1995, dix millions de francs étaient ainsi retirés en cash à Genève par Mustafa-Al-Jundi, une connaissance commune de MM. El Assir et Takieddine, selon un bordereau publié par le Parisien. Une somme équivalent à celle déposée, le 26 avril, en liquide, sur le compte du candidat éliminé trois jours avant au premier tour de la présidentielle, Edouard Balladur.

"M. El Assir et Al-Jundi, ce sont des gens que j'ai connus, rien d'autre. Ce n'est pas parce que vous connaissez le sbire du coin que vous êtes son petit ami", a dit M. Takieddine trois fois mis en examen dans ce dossier.

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