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Le jeu ? Quel jeu ?, par Pierre Ménès

Pierre Ménès, chroniqueur de Direct Matin. Pierre Ménès, chroniqueur de Direct Matin.[©MALEAN]

On attend toujours d’une grande phase finale qu’elle apporte quelque chose dans le jeu. Une nouveauté tactique, une évolution des mentalités. Là, on ne peut pas dire que cet Euro 2016 soit fertile en trouvailles. Il pose déjà des questions, ce qui n’est pas si mal.

Le premier constat, c’est qu’il n’y a pas de prime au jeu. Pour la bonne raison qu’il n’y en a pas. La Croatie a pu envoyer du rêve durant le premier tour, mais elle s’est montrée invraisemblablement craintive contre le Portugal. Et elle a été bien punie.

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Mais au-delà de ce vœu pieu et romantique de toujours vouloir voir du jeu, on voit surtout peu d’équipes avec des certitudes. L’Angleterre s’est noyée avec un système à cinq joueurs à vocation offensive inapplicable. La France aimerait prendre le jeu à son compte, mais elle n’a pas la qualité technique pour le faire.

Reste, comme d’habitude, l’Allemagne et l’Italie. Pas forcément bien pourvue au poste d’avant-centre, l’équipe de Löw déploie d’autres qualités avec une solidité défensive étonnante.

Et puis, il y a l’Italie. Fidèle à elle-même, à ses traditions de rigueur, d’organisation et d’imperméabilité défensive. Le tout agrémenté d’une rage de vaincre, d’un engagement émotionnel qui serait probablement un défaut pour bon nombre d’équipes. Mais l’Italie a l’air en mission. Et ça lui va bien.

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Cet Euro restera surtout marqué par les faillites, plus ou moins énormes, des stars annoncées du tournoi. Zlatan Ibrahimovic, Robert Lewandowski, Andrès Iniesta, Harry Kane et tant d’autres sont totalement passés à côté de la compétition. Pour moi, il y a une constante : on en demande trop aux joueurs.

Trop de matchs avec leurs clubs, trop de trophées, trop d’investissement. Une phase finale intervenant au crépuscule d’une saison, il n’est pas très étonnant d’en voir certains à bout de forces. Mais là ça fait trop. Il y a, à ce niveau, une vraie réflexion à avoir au niveau des instances internationales. Mais ça n’a hélas pas l’air d’actualité. 

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