L'aller-retour a été rapide : le supporter ultranationaliste russe Alexandre Chpryguine va être expulsé mardi pour la deuxième fois en trois jours, après être revenu en France la veille pour le match de l'Euro Russie - pays de Galles à Toulouse, où il a été interpellé.
Le rocambolesque aller-retour du président de l'association des supporters russes éclipse dans l'après-midi les enjeux des matches de mardi soir. L'Allemagne, championne du monde en titre, doit aller chercher son ticket contre l'Irlande du Nord à Paris mardi. Classée à risques, l'autre rencontre, Ukraine-Pologne, se joue à Marseille, 10 jours après les violences à la suite desquelles Chpryguine et 19 de ses compatriotes avaient été expulsés.
Arrêté lundi soir puis mis en garde à vue alors qu'il comptait assister au match de la Russie à Toulouse, l'encombrant supporter va être "très probablement expulsé" dans les heures qui viennent, a-t-on appris de sources policières mardi à la mi-journée.
Deux jours après la première expulsion du Russe samedi, le ministère de l'Intérieur a révoqué lundi son visa et délivré une interdiction administrative de territoire (IAT).
Chpryguine est vraisemblablement arrivé par avion lundi matin à Barcelone avant de rallier Toulouse par la route.
Le Quai d'Orsay a affirmé mardi que son visa pour venir en Europe n'avait pas été délivré par la France, laissant ainsi entendre qu'il l'avait obtenu auprès d'un autre pays de l'espace Schengen.