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Larqué : "Personne n’a remplacé Thierry"

Jean-Michel Larqué rend hommage à son ami Thierry Roland, disparu il y a deux ans, dans son livre "Lettre à Thierry". Jean-Michel Larqué rend hommage à son ami Thierry Roland, disparu il y a deux ans, dans son livre "Lettre à Thierry".[Nicolas Tucat / AFP]

L’un n’allait pas sans l’autre. Deux ans après le décès de Thierry Roland, avec lequel il formait le duo de commentateurs le plus célèbre de France, Jean-Michel Larqué publie en collaboration avec Hugues Berthon "Dans Lettre à Thierry" un livre en hommage à son complice et ami de toujours dans lequel il retrace près de 25 ans d’anecdotes, de souvenirs et d’amitié. Avec quelques coups de gueule au passage.

 

Pourquoi avoir sorti ce livre ?

La raison est double. Il y a le souvenir d’un côté, car Thierry est parti il y a bientôt deux ans, et l’avenir de l’autre avec la Coupe du monde au Brésil qui se profile. C’est le premier mondial sans lui. S’il était encore parmi nous, il y serait forcément allé, que ce soit à titre professionnel ou personnel.

 

Comment expliquez-vous la réussite de votre duo ?

Nous avons été les témoins des plus grands événements du football français. Ces paramètres nous ont été favorables. Et puis, nous étions très complices à l’antenne. Comme en dehors d’ailleurs. J’avais avec lui des relations qui dépassaient largement le cadre professionnel.

 

Reste-t-il présent auprès de vous ?

Bien sûr, mais pas uniquement auprès de moi. Thierry a marqué une génération de téléspectateurs. Et je crois qu’à ce jour personne ne l’a remplacé, même si personne n’est irremplaçable.

 

Avez-vous été touché par la manière dont ça s’est fini ?

Thierry a été très touché, remué, bousculé par sa fin de collaboration avec TF1. Et je n’ai eu de cesse de lui expliquer, comme je le dis dans le livre, que c’était la vie. Des décisions ont été prises, comme il fallait que je m’y attende. C’est pour ça que mon départ de TF1 a pris deux minutes. Et je ne regrette pas d’avoir quitté cette chaine comme je l’ai fait, sans dire un mot. Certains, comme le nouveau directeur des sports dont je ne connais même pas le nom, considèrent que je suis aigri. Si je l’avais été, je me serais manifesté avant. Je ne suis pas du tout aigri. Je suis parti en deux minutes et j’étais presque soulagé de partir. Je n’ai pas eu une poignée de mains et je m’en fous.

 

Regrettez-vous les retrouvailles manquées à l’Euro 2012 ?

C’est un gros regret. Nous étions très heureux de pouvoir commenter ensemble sur M6. Thierry avait tout fait pour que ça se produise. Malheureusement, pour les raisons que l’on connait, ça n’a pas pu se faire. C’est toujours embêtant de terminer sur un grand regret.

 

Dans votre livre, vous faites une liste de 23. Comment jugez-vous celle de Didier Deschamps ?

Elle est très cohérente et sans surprises. En comparant avec la mienne, je ne me suis pas trompé de beaucoup. Même si je n’avais pas mis Patrice Evra, ni Mathieu Valbuena, qui mérite toutefois sa sélection en raison de ses performances en Bleu.

 

Et pour Patrice Evra ?

Je ne l’ai pas mis pour deux raisons. D’abord pour les mêmes raisons qui ont entrainé la non-sélection de Samir Nasri, c’est-à-dire des raisons humaines. Et j’y ajouterai des raisons sportives. J’avais déjà un peu de mal avec Evra quand il était en pleine forme et j’ai encore un peu plus de mal avec le Evra qui a fait une saison plus que moyenne avec Manchester United.

 

Croyez-vous aux Bleus au Brésil ?

Je suis confiant parce que le tirage au sort n’a pas été trop cruel avec nous. Ils doivent aller au moins en 8e de finale. En quart, ce serait très bien, et après ce serait du très bon bonus. 

 

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