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«Violeur de Tinder» : 19 ans de réclusion criminelle requis contre Salim Berrada

Salim Berrada a reconnu avoir usé de sa notoriété pour attiré des jeunes femmes chez lui Salim Berrada est jugé depuis le 18 mars 2024. [LOIC VENANCE / AFP]

Une peine de dix-neuf ans de réclusion criminelle, dont deux tiers de sûreté, a été requise ce jeudi 28 mars à l'encontre de Salim Berrada. Surnommé «le violeur de Tinder», l'homme est accusé d'avoir violé ou agressé sexuellement 17 femmes entre 2014 et 2016.

Ce jeudi 28 mars 2024, une peine de 19 ans de réclusion criminelle a été requise à l'encontre de Salim Berrada, plus connu sous le surnom «le violeur de Tinder», et accusé d'avoir violé ou agressé 17 femmes entre 2014 et 2016. 

Une peine jugée «très sévère», le maximum étant 20 ans, mais que l'avocat général justifie par le nombre de victimes attirées chez ce photographe, aujourd'hui âgé de 38 ans, grâce aux sites de rencontres. Mais aussi par la «dangerosité» de cet «insatiable chasseur égocentrique» qui a contesté tous les faits, a-t-il ajouté. 

Un individu «dangereux»

Depuis le début du procès, le 18 mars 2024, les plaignantes sont venues nombreuses. Salim Berrada les a «vu, entendu», avec leurs «plaies encore béantes» à la barre, explique l'avocat général. Mais l'accusé est resté «inflexible, bunkerisé dans le béton de ses dénégations».

Après avoir retracé les histoires et le récit quasi identique de chaque plaignante, le magistrat a décrit le mode opératoire «très rodé, sournois, compulsif» de l'accusé. Ce dernier est décrit comme un «chasseur, addict au sexe et à la prédation et dangereux» car «il n'a aucune capacité d'introspection». Le magistrat ajoute qu'il est «certain» que l'accusé droguait la plupart de ses victimes, à travers les verres d'alcool qu'il leur tendait systématiquement. Ce dernier appuie ses propos sur les «flashs de lumière, la tête qui tourne, les jambes qui ne tiennent plus, les cerveaux dans le coton», décrits par les plaignantes. Des symptômes ressentis avant que l'homme ne passe à l'acte : «je me prépare à être violée», avait expliqué l'une d'elles, voyant Salim Berrada devenir comme «possédé». L'avocat général cite une autre plaignante, «J'ai pleuré du début à la fin. Plus je pleurais plus il y allait fort». Ce à quoi il ajoute, en regardant l'accusé, «C'est du consentement ? Que faut-il de plus, Monsieur, pour vous faire comprendre ?». Le magistrat, a rappelé que Salim Berrada était également mis en examen dans un autre dossier pour des faits similaires. «Comment pouvez-vous espérer un changement de comportement… Il ne reconnaît rien».

Vendredi 29 mars, l'accusé aura la parole pour la dernière fois. Le verdict est attendu dans la soirée.

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