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Agression antisémite d’un sexagénaire à Paris : l'auteur des faits condamné à deux ans de prison ferme

Le suspect de l'agression antisémite d'un homme de 62 ans, avait été interpellé mercredi 6 mars dernier. [©Martin BUREAU/AFP]

L'homme soupçonné d'avoir agressé un sexagénaire qui sortait d'une synagogue et portait une kippa le 1er mars à Paris, a été condamné ce vendredi 19 avril par le tribunal correctionnel à trois ans de prison, dont deux ans ferme.

Âgé de 31 ans, le prévenu a été condamné ce vendredi 19 avril par le tribunal correctionnel de Paris à trois ans de prison, dont deux ans ferme pour «violences ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) inférieure ou égale à huit jours (six jours ITT) en raison de la religion».

Marco, la victime de 62 ans, avait été entendu vendredi 1er mars par la police et a reconnu le suspect sur une planche photo attestant ne l'avoir jamais vu avant l'agression. Le sexagénaire a eu 6 jours d'ITT après avoir été roué de coups rue des Orteaux en fin d'après midi. Un témoin de la scène avait assuré que l'assaillant avait insulté la victime de «sale juif», lui portant «plusieurs coups de poing et de pied», avant que Marco ne chute au sol et ne perde brièvement connaissance. 

Son agresseur avait pris la fuite «à pied», ont précisé des sources policières à l’AFP. La victime avait finalement été transportée à l’hôpital.

Une autre condamnation

Le trentenaire a aussi été condamné pour des menaces de mort en décembre 2022 envers un père de famille de confession juive. L'enquête, classée sans suite dans un premier temps, avait été rouverte dans la foulée des faits de 2024. 

Le renvoi, sollicité par le parquet et la défense le 8 mars dernier, avait été décidé afin de lever les doutes concernant la santé mentale du prévenu placé sous mandat de dépôt. En effet, les différentes expertises menées depuis son interpellation avaient conduit à des résultats divergents.

Deux de ces trois expertises conduites dans le cadre de l'enquête liée aux faits de 2022 et celle de 2024 ont conclu à une altération de son discernement, mais cette altération n'a pas été retenue par le tribunal, a indiqué à l'AFP l'avocate de la défense Maître Julia d'Avout d'Auerstaedt. 

Interpellé dans le 20e arrondissement de Paris, il avait reconnu mercredi 6 mars dernier les coups portés à l'encontre d’un sexagénaire affirmant avoir été victime d'une agression antisémite à la sortie d’une synagogue à Paris, le 1er mars dernier. Il avait indiqué avoir agi «en état de légitime défense».

Le jour même, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait dénoncé une «nouvelle agression antisémite» et un «acte inqualifiable». 

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