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Meurtre de Caroline Marcel : ce que l’on sait du suspect mis en examen 15 ans après

Les enquêteurs ont remonté la piste du suspect grâce aux progrès de l'identification ADN. [PATRICK KOVARIK / AFP]

Un homme âgé de 34 ans a été écroué samedi dans le cadre de l'enquête concernant le meurtre de Caroline Marcel en 2008. Son ADN a été retrouvé sur une clé de la victime.

Vieux de quinze ans, le meurtre de Caroline Marcel pourrait bientôt être élucidé. Un homme âgé de 34 ans a été écroué samedi 20 janvier dans le cadre de ce cold case. Il est suspecté d'avoir tué cette joggeuse sur les bords du Loiret en 2008.

L'individu a été interpellé mardi 16 janvier à Pamiers, dans l'Ariège. Selon le parquet de Nanterre, à qui cette affaire a été transmise au pôle «cold cases», le trentenaire a «gardé le silence» pendant son interrogatoire de première comparution. Il a ensuite été mis en examen et placé en détention provisoire pour meurtre.

Le suspect n'était âgé que de 18 ans en juin 2008, lorsque Caroline Marcel a été tuée alors qu'elle était partie faire son jogging près d'Olivet, dans la banlieue sud d'Orléans (Centre-Val de Loire).

Un suspect déjà connu des services de police

Son corps avait été découvert dans la rivière le Loiret et d'après Isabelle Toulemonde, procureure de la République d'Orléans, à l'époque, la victime était «morte par strangulation et étouffement avant d'être placée dans l'eau». Elle avait ajouté que la joggeuse avait été «plaquée au sol, étouffée par derrière mais pas à main nue».

D'après les informations du Parisien, le suspect est aujourd'hui sans emploi, père d'une petite fille âgée de 2 ans et vivait en concubinage. En 2008, tout juste majeur, il travaillait comme paysagiste à quelques kilomètres du lieu du crime. Né dans la région, il était à l'époque placé en famille d'accueil, chez son employeur, après avoir connu plusieurs foyers.

Les enquêteurs ont remonté sa piste grâce aux progrès de l'identification ADN. La juge d'instruction chargée de l'enquête, Nathalie Turquey, a demandé en 2022 une «nouvelle exploitation des scellés» qui a conduit à «l'identification d'un profil génétique», celui de ce trentenaire, sur la clé de la voiture de Caroline Marcel, a indiqué le parquet.

L'homme n'était pas inconnu des services de police puisque son nom était cité dans une affaire d'agression sexuelle sur une fillette en 2005, alors qu'il était âgé de 15 ans. Il aurait également été condamné en 2006 pour l'agression sexuelle d'une jeune femme, ce qui lui a valu d'être inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

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