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Trafic de cocaïne : 7 ans de prison pour avoir utilisé sa fille de 11 ans et son fils de 15 ans comme mules

La mère de 51 ans dit avoir agi pour rembourser une dette de 1.800 euros. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Une mère de famille quinquagénaire a été condamnée à sept ans de prison ferme pour avoir utilisé ses deux enfants comme mules, pour un trafic de cocaïne en France métropolitaine et en Guyane.

Un comportement «odieux» a dénoncé le parquet. Jeudi 6 juillet, le tribunal de Créteil a condamné à sept ans de prison ferme une mère de famille de 51 ans, pour avoir utilisé ses deux enfants comme mule dans le cadre d’un trafic de cocaïne officiant de la France métropolitaine à la Guyane, a appris Le Parisien.

Âgés de 11 et 15 ans, les deux enfants étaient contraints de voyager entre les deux territoires avec des ovules de cocaïne dans le corps, insérés par voie rectale par leur mère. Une peine de huit ans avait initialement été requise.

C’est en août 2022 que l’aéroport d’Orly a fini par découvrir l’impensable, alors que la petite famille revenait de Cayenne. Placés en rétention douanière, les autorités avaient retrouvé 14 ovules de cocaïne dans l’organisme de la fillette de 11 ans et 26 ovules dans le corps de son grand frère de 15 ans.

Sept voyages effectués en un an et demi

Ce dernier a été placé dans un foyer des Yvelines tandis que sa petite sœur a été prise en charge par l’Aide Social à l’Enfance (ASE).

La mère de 51 ans dit avoir agi pour rembourser une dette de 1.800 euros, a affirmé le tribunal. Selon ses explications, elle touchait 3.000 euros chaque fois qu’elle transportait de la drogue de Cayenne en France métropolitaine.

La quinquagénaire a voyagé à sept reprises en dix-huit mois, dans le cadre de ce trafic de drogue. Il ne s’agissait pas d’un coup d’essai pour la mère de famille qui avait déjà été condamnée en 2015 pour un motif similaire. À la barre, la mère a affirmé avoir des remords, assurant qu’elle n’avait pas «d’autre solution pour sa famille».

Le parquet a souligné l’horreur du comportement, indiquant qu’elle avait bien moins de chances d’être contrôlée en voyageant avec ses enfants.

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