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Climat : dépression, anticyclone, masse d'air, front… ces 6 mots à connaître pour comprendre la météo

La dépression est souvent associée à des conditions météorologiques changeantes, incluant des précipitations, des vents et des orages. [PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP]

Pendant toute l’année, de nombreuses tempêtes et dépressions peuvent traverser la France. À l’inverse, des anticyclones font également leur apparition dans l’Hexagone. Tous ces termes météorologiques que l’on utilise ont un sens et permettent d’élaborer les prévisions.

Lors de chaque dégradation météorologique, des termes un peu techniques reviennent à table pour décrire le phénomène. D’une dépression à une tempête tropicale en passant par la pression atmosphérique, la masse d'air ou encore le front, chaque mot a son importance et permet de mieux comprendre la météo.

Pression atmosphérique

C’est le premier terme à retenir. À travers la pression atmosphérique, on peut déterminer s’il s’agit d’une dépression, lorsque l’on parle d’une zone de basses pressions, ou d’un anticyclone quand on parle d’une zone de hautes pressions.

En effet, la pression atmosphérique correspond tout simplement à la pression générée par une colonne d’air en un point donné. «Une colonne d'air de section 1 m2, du sol jusqu'au sommet de l'atmosphère, a une masse de 10.000 kg soit la masse d'environ huit automobiles. C'est un peu comme si, à chaque instant, nous avions l'équivalent de 10 mètres d'eau sur nos épaules», explique Météo-France.

«L'instrument de mesure de la pression atmosphérique est le baromètre. L'unité de pression utilisée en météorologie est l'hectopascal (hPa)», a ajouté le service météorologique.

Masse d’air

Avec la dépression Irène, Météo-France a révélé qu’une confrontation s’est produite entre une masse d’air doux et une d’air froid en France, ce qui a engendré un épisode neigeux notamment en Île-de-France.

En météorologie, une masse d’air est en effet une vaste étendue d’air qui a des caractéristiques similaires en termes de températures, d’humidité et de stabilité. Les masses d’air se forment au-dessus des régions étendues de la Terre (continents ou océans) et influent sur les conditions météorologiques quand elles se déplacent.

On note quatre principales catégories de masse d’air, à commencer par la «tropicale». Comme son nom l’indique, elle se forme dans les régions tropicales et est caractérisée par des températures élevées.

La deuxième masse d’air est connue sous le nom de «polaire» ou d’«air polaire». Elle se forme dans les régions polaires et est caractérisée par des températures froides. La troisième catégorie est la masse d’air équatoriale. Cette dernière se forme près de l’équateur et est connue pour son humidité importante et ses températures élevées.

La quatrième est la masse d’air arctique. Elle se forme dans l’Arctique et est caractérisée par des températures très froides.

Front

Après la masse d’air, il est utile de se concentrer désormais sur ce qu’est un «front». Selon Météo-France, il s’agit d’une «zone de transition entre des masses d’air de densité (température, humidité) différente».

Lorsque ces masses d’air entrent en contact, des phénomènes météorologiques parfois violents peuvent survenir, comme ce fut le cas avec la dépression Irène. Cela peut également entraîner des changements brusques de températures.

Il faut savoir que chaque front a ses propres conséquences. Par exemple, lorsque le front froid passe, il peut entraîner des averses, des orages et une baisse significative des températures. Le front chaud, lui, est plutôt associé à des pluies continues et une augmentation progressive de la températures.

Un front stationnaire renvoie, comme son nom l’indique, à l’idée que les dégradations météorologiques puissent durer quelques jours, entraînant des précipitations continues sur une zone quelconque.  

Dépression

Ce terme revient souvent et pratiquement à chaque dégradation météorologique.

Caractérisée par une pression atmosphérique plus basse que celle des régions environnantes, «une dépression aura tendance à aspirer les masses d'air ambiantes comme un ballon où l'on aurait fait le vide», note Météo-France.

«L'air s'y engouffre, et s'échappe vers le haut. Il se refroidit lors de sa montée. La vapeur d'eau qu'il contient finit par se condenser et former des nuages», a poursuivi le service météorologique.

La dépression est souvent associée à des conditions météorologiques changeantes, incluant souvent des précipitations, des vents et des orages.

Dans certains cas, une dépression peut renvoyer à des phénomènes météorologiques plus violents tels que des tempêtes. Ainsi, la dépression en question prend le nom d’une tempête, comme ce fut le cas pour Ciaran, Domingos ou encore Henk.

Anticyclone

À l’inverse de la dépression, l’anticyclone, lui, est propice de beau temps puisque la pression atmosphérique est plus élevée que celle des régions environnantes. «Il fonctionne comme un ballon plein que l'on dégonfle : de l'air s'échappe par les côtés. Il est remplacé par de l'air provenant des couches supérieures de l'atmosphère. En descendant, l'air se réchauffe et s'assèche», écrit Météo-France.

En d’autres termes, dans un anticyclone, l'air descendant des altitudes supérieures réchauffe la surface terrestre, ce qui inhibe souvent la formation de nuages et de précipitations et favorise un temps calme et ensoleillé.

Tempête tropicale

Il y a quelques semaines, une dégradation météorologique a fait la Une des journaux. Il s’agit du cyclone Belal ayant frappé l’île de La Réunion et Maurice. Mais pourquoi a-t-on également parlé de «tempête tropicale» ?

D’abord, il est important de rappeler qu’une tempête tropicale est caractérisée par des vents forts et des conditions météorologiques instables, mais qui n'atteint pas la force d'un ouragan. Elle se forme généralement sur les océans tropicaux, là où la température de la surface de la mer est suffisamment élevée pour alimenter le processus de développement des cyclones tropicaux.

Par conséquent, c’est à partir d’une tempête tropicale qu’un cyclone peut se développer. Plus simplement, un cyclone commence par une dépression tropicale. Celle-ci se développe et se transforme en une tempête tropicale modérée puis en une forte tempête tropicale avant d’atteindre le stade de cyclone tropical.

À noter également que les principales caractéristiques d'une tempête tropicale comprennent des vents soutenus d'une vitesse minimale d'environ 63 km/h et un centre défini, connu sous le nom d'œil.

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