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Ile Maurice : sept mois après une marée noire historique, un nouveau bateau s'est échoué

Le Lurong Yuan Yu s'est échoué ce dimanche sur un récif à 1 km au large de Pointe-aux-Sables.[L'Express Maurice / AFP]

Seulement sept mois après avoir connu l'une des pires pollutions maritimes de son histoire, l'île Maurice a vu, dimanche 7 mars, un nouveau chalutier s'échouer près de sa capitale, Port-Louis. Sans cargaison, ce bateau chinois contient néanmoins 130 tonnes de fioul et 5 tonnes de lubrifiants.

Une menace certaine pour les eaux locales, déjà fragilisées par l'écoulement de 1.000 tonnes de fioul l'été dernier. Le 25 juillet 2020, le MV Wakashio, un vraquier japonais, s'était échoué sur la côte Sud-Est de l'île. La catastrophe aurait pu être plus conséquente encore si la majeure partie des 4.000 tonnes de carburant que contenait ce bateau n'avait pas été pompée.

Cette fois-ci, c'est le Lurong Yuan Yu, un chalutier construit en 2013 et appartenant à la compagnie Rongcheng Yongjin Aquatic qui s'est échoué. Il repose actuellement sur un récif à 1 km au large de Pointe-aux-Sables, dans le nord-ouest de l'île.

Dans un premier temps, le ministre mauricien de la Pêche, Sudheer Maudhoo, s'était inquiété de voir «des traces d'huile» autour du navire. Une observation confirmée par des habitants de Pointe-aux-Sables, qui signalaient le même genre de résidus sur le rivage.

Mais, plus tard dans la journée ce lundi 8 mars, le ministre a indiqué que les premières opérations d'inspection ne montraient «aucune fuite, aucune brèche» dans la coque du bateau. Ainsi, les traces observées plus tôt pourraient, selon lui, être constituées de lubrifiants et «non d'huile lourde», c'est à dire de carburant.

Le pompage des différentes substances stockées dans le Lurong Yuan Yu doit commencer dès demain, mardi 9 mars. Qualifiée de «priorité» par Sudheer Maudhoo, l'opération doit s'étaler «sur 4 à 5 jours». Les gardes-côtes et militaires sont déjà mobilisés sur place et des boudins flottants ont été installés autour du navire par précaution. Le ministre de la Pêche a par ailleurs indiqué que la police était à bord du bateau «pour saisir tous les documents», dans le cadre de l'ouverture d'une enquête.

Pour l'heure les circonstances de l'accident restent obscures, mais les autorités locales espèrent éviter une catastrophe comme celle de l'été dernier. A l'époque, la marée noire avait déclenché la colère des Mauriciens qui, dénonçant sa gestion, s'étaient rassemblés par dizaines de milliers pour protester.

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