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Pollution : Baupin accuse les pouvoirs publics

Denis Baupin, adjoint EELV à l'environnement à la mairie de Paris, a qualifié mardi de "non-assistance à personne en danger" le manque de mobilisation des pouvoirs publics pour réduire la pollution atmosphérique qui sévit depuis plusieurs jours à Paris et sa banlieue.[AFP]

Denis Baupin, adjoint EELV à l'environnement à la mairie de Paris, a qualifié mardi de "non-assistance à personne en danger" le manque de mobilisation des pouvoirs publics pour réduire la pollution atmosphérique qui sévit depuis plusieurs jours à Paris et sa banlieue.

"Demain, mercredi, on va remonter en période d'alerte. On est en situation de non-assistance en personne en danger. On n'a jamais connu une telle situation. On doit être au 25e jour de dépassement des seuils depuis le début de l'année, soit sur moins de trois mois", a déclaré M. Baupin à l'AFP.

La mairie de Paris a réitéré mardi sa demande au préfet de police -compétent en matière de circulation à Paris- de baisser de 10 km/h en permanence la vitesse sur le périphérique et de respecter la baisse de 20 km/h à chaque pic.

"Il n'y a aucune communication globale de la part des pouvoirs publics nationaux. Le préfet a le pouvoir de mettre toutes les mesures de restriction en oeuvre, ça ne dépend que de sa décision. On peut détourner le trafic des camions, faire une circulation alternée pour les diesels. Le principal problème de santé public, ce sont les particules fines des diesels", a ajouté l'élu écologiste.

La préfecture de police avait recommandé en fin de semaine dernière de réduire la vitesse sur les routes et de respecter l'interdiction de brûler des déchets en plein air notamment.

Mais cela n'a pas été jugé suffisant mardi par la mairie qui a critiqué le préfet de police. "Depuis le début de l'année, nous avons eu au moins 23 jours de dépassement de pollution et le préfet n'a baissé la vitesse limite de 20 km/h que trois fois!" a déploré la mairie.

Dans un communiqué, les élus EELV de Paris ont annoncé vouloir "passer de la parole aux actes": ils ont donné rendez-vous mercredi aux candidats aux élections législatives et aux médias, à 12h15 sur le parvis de l'Hôtel de Ville, pour une "opération de choc".

"Il est grand temps que l'Etat s'attaque courageusement à la sécurité sanitaire des Franciliens", selon leur communiqué.

En juillet dernier, le Conseil de Paris avait adopté un voeu demandant au préfet "que soit étudiée et expérimentée une baisse des vitesses limites du boulevard périphérique de 80 km/h à 70 km/h, afin de réduire le bruit, la pollution de proximité et l'insécurité routière".

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