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Sous-marins : le Français DCNS remporte un méga-contrat en Australie

L'usine DCNS le 22 octobre 2014, à Cherbourg  [CHARLY TRIBALLEAU / AFP/Archives] Le contrat porte sur 12 sous-marins océaniques qui devront remplacer les sous-marins actuels de la classe Collins fonctionnant au diesel et à l'électricité. [CHARLY TRIBALLEAU / AFP/Archives]

Le groupe français DCNS a remporté mardi face à ses concurrents allemand et japonais un mégacontrat estimé à 34 milliards d'euros en vue de la construction de la prochaine génération de sous-marins australiens.

Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a annoncé mardi lors d'une conférence de presse l'issue d'un processus d'appel d'offres de plusieurs années, après en avoir informé le président français François Hollande. La recommandation du panel chargé d'étudier les offres était "sans équivoque", a déclaré le chef du gouvernement australien. "L'offre française présentait les meilleures capacités pour répondre aux besoins uniques de l'Australie."

Ce contrat à 50 milliards de dollars australiens (34,5 milliards d'euros) est la plus importante commande militaire passée par l'Australie. Il porte sur 12 sous-marins océaniques qui devront remplacer les sous-marins actuels de la classe Collins fonctionnant au diesel et à l'électricité.

Un succès salué par le gouvernement

"La France est reconnaissante de la confiance que lui témoigne l'Australie et fière de l'excellence technologique dont ses entreprises ont su faire preuve dans cette compétition de haut niveau", a déclaré l'Elysée dans un communiqué. "Magnifique succès pour DCNS et notre industrie; fierté pour nos ingénieurs, techniciens et ouvriers", a écrit sur Twitter le Premier ministre Manuel Valls.

Le spécialiste français du naval de défense détenu par l'Etat et Thalès était en concurrence avec l'allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) et un consortium emmené par Mitsubishi Heavy Industries et soutenu par le gouvernement japonais. DCNS proposait une version à propulsion classique de son Barracuda, quand ThyssenKrupp défendait Type 216 et le Japon le Soryu.

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Le processus d'appel d'offres a été politiquement sensible en Australie, avec en toile de fond les craintes pour l'avenir de l'industrie navale australienne. Canberra cherchait à obtenir des assurances qu'une grande partie du processus de fabrication serait réalisée en Australie de façon à maximiser la participation et l'emploi de l'industrie australienne. "C'est un grand jour pour notre marine, un grand jour pour l'économie australienne du 21e siècle, un grand jour pour l'avenir de l'emploi", a déclaré Malcolm Turnbull à Adelaide, où les sous-marins seront construits.

"Ce nouveau succès sera créateur d’emplois et de développement en France comme en Australie", a assuré de son côté l'Elysée. "Le choix par l'Australie de la France et de DCNS comme partenaires pour la construction de 12 sous-marins est historique", a encore affirmé la présidence française. "Il marque une avancée décisive dans le partenariat stratégique entre les deux pays, qui vont coopérer durant 50 années sur l'élément majeur de souveraineté que représente la capacité sous-marine."

"Vaisseaux les plus sophistiqués" du monde

L'entrée en service des nouveaux sous-marins est prévue en 2027. Le contrat prévoit une enveloppe globale sur 50 ans comprenant notamment les infrastructures, la maintenance et la formation des équipages.

Les 12 sous-marins, a assuré Malcolm Turnbull, seront "les vaisseaux les plus sophistiqués construits dans le monde".

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