En direct
A suivre

Les principaux dépôts de bilan de 2013

Un ouvrier d'Heuliez à Cerizay, dans l'ouest de la France, le 31 mars 2010 [Alain Jocard / AFP/Archives]

Fin septembre, plus de 30.000 entreprises avaient déposé le bilan en France pour la seule année 2013. Du jamais vu depuis 2009. Fagor, Gad, Virgin et aujourd'hui Mory-Ducros, les annonces funestes s'enchaînent à un rythme soutenu mettant en jeu plus de 50.000 emplois. Et certains dossiers sont symptomatiques des maux de l'économie française.

 

Si les défaillances concernent 9 fois sur 10 des entreprises de moins de 10 salariés, les PME d’au moins 50 salariés ne sont pas épargnées. 112 ont défailli pendant les trois premiers trimestres de l'année 2013 selon le cabinet Altares qui observe ces phénomènes. Et l'annonce ce vendredi du dépôt de bilan de Mory-Ducros risque de noircir encore un peu plus le tableau. Le transporteur emploie 5.000 personnes et génère 2.000 emplois indirects.

Au total, fin septembre, 53.000 emplois directs étaient menacés par une procédure collective selon Altares. Et si la crise de 2009 avait lourdement frappé l’industrie manufacturière, désormais, et depuis plusieurs mois déjà, ce sont les métiers orientés vers le particulier, affectés par la panne de la consommation, qui sont fragilisés.

 

> FagorBrandt : 1.807 salariés menacés

Le fabricant d'électroménager FagorBrandt, 1.807 salariés, filiale française du groupe espagnol Fagor annonce le 6 novembre être en cessation de paiement. Il est placé en redressement judiciaire le lendemain avec une période d'observation de six mois.

 

> Hédiard, 160 salariés

Déficitaire depuis six ans, la célèbre épicerie de luxe dépose le bilan le 22 octobre avec l'espoir de sauver ses 160 salariés. L'établissement parisien continue néanmoins à fonctionner depuis.

 

> Virgin Megastore, 1.000 salariés

Le 8 janvier, Virgin Megastore annonce son dépôt de bilan. Faute de repreneurs, l'enseigne, employant un millier de salariés, a été liquidée en juin.

 

> Heuliez, 283 salariés

Le 31 octobre, l'équipementier Heuliez cesse définitivement son activité décidé deux mois plus tôt. 283 emplois disparaissent. La région Poitou-Charentes souhaite depuis racheter ses actifs pour tenter de relancer une Société d'économie mixte qui emploiera une quinzaine de salariés.

 

> Kem One, 1.300 salariés 

Le groupe de chimie, en partie en redressement judiciaire depuis mars, cherche un repreneur. Le tribunal de commerce doit décider en décembre de désigner ou non un repreneur.

 

> Gad, 1.700 salariés

Un plan de continuation pour la société bretonne d'abattage et de découpe de porcs a été validé en octobre, évitant la liquidation. Il prévoit néanmoins la suppression de 889 emplois et la fermeture d'un des deux abattoirs.

 

A ces dépôts de bilan s'ajoute la litanie des plans sociaux et des suppressions d'emplois dans des grandes entreprises. 736 depuis le début de l'année 2013.

A l'instar d'Alcatel-Lucent qui a annoncé en octobre la suppression d'environ 900 postes en France, soit près de 10% de ses effectifs.

Air-France pour sa part a durcit son plan Transform 2015 en annonçant la suppression de 2.800 postes qui s'ajoutent aux 5.000 décidées en 2012.

Michelin (706 postes), la compagnie maritime SNCM (500), la banque Natixis (700), Darty (450) et Canon (453 postes) ont également annoncé de bien mauvaises nouvelles pour l'emploi. Dernière annonce en date, celle de La Redoute. Pour être vendu, le vépéciste va supprimer 700 emplois.

Cette année, l'assureur-crédit Coface prévoit 62.500 défaillances d'entreprise sur l'année contre 60.500 en 2012. Un niveau "historiquement élevé" selon lui. L'éclaircie ne semble donc pas pour tout de suite.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités