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Combien d’"esclaves" travaillent pour vous ?

page d'accueil du site SlaveryFootprint, le questionnaire qui permet d'évaluer le nombre d'esclaves à notre service (capture d'écran du site) La page d'accueil du site SlaveryFootprint.[Capture d'écran SlaveryFootprint]

L’organisation à but non lucratif américaine SlaveryFootprint a mis en ligne un questionnaire atypique. Il  permet d’évaluer combien de personnes sont contraintes de travailler dans des conditions ultra-précaires pour satisfaire les habitudes de consommation d'un seul individu.

 

L'esclavage n'a pas été aboli partout dans le monde. En 2012, Hillary Clinton, alors secrétaire d’État sous la première présidence de Barack Obama, présentait un rapport selon lequel le monde compterait plus de 27 millions de personnes esclaves, employées à de basses besognes contre leur gré pour un salaire de misère, et parfois même sans salaire du tout. 

Près de 150 ans après son abolition aux Etats-Unis, l'esclavage qui se définit comme la "soumission d’un groupe social à un régime économique et politique avec privation de liberté" de ces millions d’individus existe donc encore de nos jours. 

 

Sensibiliser l'opinion publique

Le but du site Slaveryfootprint est de sensibiliser l’opinion publique à l’esclavage moderne dans le monde. Il rappelle, avec un graphisme soigné et une interface ergonomique, les conditions de travail épouvantables de ces millions d'esclaves modernes.

Mais surtout, au moyen d'une série de questions, il permet de calculer combien chacun "emploie" de ces personnes pour satisfaire ses habitudes de consommation.

L’organisation Slaveryfootprint  - qui signifie « empreinte de l’esclavage » en français - s'inspire des sites qui permettent d’évaluer l’empreinte écologique, c’est-à-dire l’indicateur qui permet de quantifier la pression exercée par les hommes sur les ressources naturelles.

 

Des données inexactes ? 

Selon son fondateur, Justin Dillon, ce site a été conçu pour être neutre et éviter de cibler une marque en particulier. En invitant les internautes à partager leur résultat, il espère une prise de conscience collective pour agir en conséquence.

Justin Dillon est pourtant accusé par certains d’inexactitude dans ses données, notamment dans une tribune de Tim Worstall, un écrivain et blogueur britannique spécialisé en économie, publiée sur le site de Forbes en juin dernier.

Ces objections ne l'ont toutefois pas empêché de recevoir  l’année dernière le Prix Guardian for Digital Innovation 2012 dans la catégorie "Technologie pour le changement social."

 

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