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Lancement d'un fleuron de la croisière

Cérémonie dans le navire MSC Preziosa, le 14 mars 2013, au port de Saint-Nazaire [Frank Perry / AFP] Cérémonie dans le navire MSC Preziosa, le 14 mars 2013, au port de Saint-Nazaire [Frank Perry / AFP]

A l'occasion de la livraison du plus grand navire de croisière européen par les chantiers navals STX à Saint-Nazaire jeudi, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a annoncé un total de 100 millions d'euros d'aide à l'innovation dans la filière de l'industrie navale, débloqués sur le grand emprunt.

Euphorique au pied de l'imposant navire blanc MSC Preziosa de 333 mètres de long sur 38 de large, qui venait d'être baptisé par son armateur l'italo-suisse MSC, le ministre a lancé: "Regardez le +Made in France+, comme on dit, regardez comme il est magnifique, c'est le prestige du travail des ouvriers de Saint-Nazaire, des ingénieurs, des créateurs".

"Nous avons quatre projets pour 20 millions d'euros et nous venons de rouvrir jusqu'à 80 millions de projets futurs pour permettre par exemple à la nouvelle génération de ce type de paquebot de croisière ou de ferry d'économiser encore davantage de carburant, d'améliorer encore les performances de ces navires et d'être dans la course mondiale technologique numéro un, numéro deux, mais le moins possible dans les fonds de cale", a-t-il souligné. "Notre souhait est d'être offensifs", a-t-il insisté, rappelant que la construction navale compte 70.000 emplois industriels et réalise 10 milliards de chiffre d’affaires.

Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg (au centre) à Saint-Nazaire, le 14 mars 2013 [Frank Perry / AFP]
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Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg (au centre) à Saint-Nazaire, le 14 mars 2013

Les quatre projets concernés par la première enveloppe de 20 millions d'euros concernent le développement d'un voilier du futur avec des bio matériaux, une propulsion électrique par batterie et un écopilotage, un chalutier dont la consommation énergétique sera diminuée de 50%, un navire de maintenance des éoliennes marines propulsé au gaz liquéfié (GNL) et enfin un équipement de défense contre la piraterie maritime.

Les autres projets, concernés par les 80 millions d'euros doivent encore faire l'objet d'un appel à projets "dans les semaines, mois qui viennent".

"Renouveau industriel"

"Filière après filière, nous sommes en train de construire les grands programmes du renouveau industriel français, comme à l'époque post-gaulliste: à l'époque ça marchait, pourquoi ça ne marcherait pas maintenant ?", a affirmé le ministre socialiste.

Des employés du navire MSC Preziosa, le 14 mars 2013 à Saint-Nazaire [Frank Perry / AFP]
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Des employés du navire MSC Preziosa, le 14 mars 2013 à Saint-Nazaire

Auparavant il avait présidé avec le ministre des Transports et de la mer Frédéric Cuvillier un comité stratégique de la filière navale, à bord même du MSC Preziosa.

Celui-ci, qui a troqué le pavillon français et celui du STX pour celui de l'Italie de son armateur mais aussi du Panama, qui bat sur les douze navires de la compagnie MSC, tous construits à Saint-Nazaire, devait appareiller pour Marseille en fin d'après-midi, pour sa première croisière.

A bord, tout était déjà prêt car les premiers repas, luxueux, abondants, étant servis dès jeudi à midi dans les différentes salles à manger, aux thèmes du monde entier, certaines surplombant une des quatre piscines du bord, les autres donnant, une dernière fois, sur l'immense pont de Saint-Nazaire.

La décoration, fidèle à la thématique baroque de MSC, alterne les velours violets ou noir, les skaï dorés, les marbres noirs veinés de blanc, les cristals... Dans les cabines, la décoration crème et brune est renvoyée par un miroir géant en face du lit.

Le personnel est omniprésent: 1.400 personnes pour 4.300 passagers. Et les équipements sont nombreux:spa, soins, fitness, balnéothérapie, sauna et hammam.

En moyenne, hors réductions, le budget moyen pour une semaine à bord, par adulte, est de 700 euros.

Le navire, lui, a coûté 540 millions d'euros à MSC qui l'a "adopté" en mars 2012 alors qu'il était déjà à moitié construit. Initialement, l'armateur lybien, la compagnie maritime d'Etat libyenne GNMTC, avait lancé la commande avant de de se mettre en cessation de paiement à la suite de la révolution libyenne.

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