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Le Rafale vendu à l'Inde ?

Dassault aviation espère conclure dans les tous prochains mois le premier contrat à l’étranger pour son avion de chasse. [Gerard Julien / AFP/ Archives]

Cette année sera-t-elle enfin la bonne pour le Rafale ? Le groupe Dassault aviation espère conclure dans les tous prochains mois le premier contrat à l’étranger pour son avion de chasse.

C’est l’Inde, où François Hollande est arrivé mercredi soir pour une visite de deux jours, qui devrait être cet acquéreur. On évoque, pour le mois de juillet, la vente de 126 appareils pour un montant d’une dizaine de milliards d’euros. «J'exprime un optimisme réaliste pour 2013. L'été est un bon objectif», s’est réjoui Eric Trappier, PDG de Dassault aviation, à son arrivée à New Dehli après un voyage à bord de l’avion présidentiel. 

Lors de sa première conférence de presse, le chef de l’Etat a lui aussi été interrogé sur le fleuron de l’armée française qui a fait ses preuves en Afghanistan, en Libye et aujourd’hui au Mali. «Il y a bon espoir d’arriver à une conclusion. Il y a des progrès mais cela dépend de la négociation commerciale. Ce n’est pas à l’Etat de la mener», a déclaré François Hollande, qui a néanmoins annoncé le contrat signé par Eurocopter pour livrer 50 hélicoptères à l'Indiens Aviators.

 

Changement de stratégie

En tentant de s’engager le moins possible publiquement dans ce dossier,  le chef de l’Etat opère un changement de stratégie par rapport à son prédécesseur Nicolas Sarkozy qui avait subi une série de déconvenues durant son mandat. 

A son arrivée en 2007, l’ancien Président de la République avait dit espérer la conclusion d’une vente durant son quinquennat. Mais au cours des cinq années, aucun contrat n’avait pu être signé, notamment en raison du prix plus élevé du chasseur français (100 millions d’euros l’unité) et des coûts de maintenance très élevés.

La première désillusion remonte à l’automne 2007 au Maroc où le F-16 américain avait damné le pion au Rafale. Après des échecs dans le Golfe persique (Oman, Koweit, Emirats Arabes Unis), c’est au Brésil que Dassault a reçu une douche froide en 2012. Alors que deux ans plus tôt, après un intense lobbying de Nicolas Sarkozy, le président Lula avait annoncé son choix en faveur du Rafale, sa successeur Dilma Roussef a mis entre parenthèse le renouvellement de la flotte aérienne. Aucune décision ne sera prise avant le milieu de l’année.

 

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