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Virgin obtient un peu de répit

Des salariés de Virgin protestent contre la liquidation de leur entreprise, le 9 janvier 2013 à Marseille [Anne-Christine Poujoulat / AFP/Archives]

Les salariés vivaient dans la crainte depuis l’annonce, en milieu de semaine dernière, du dépôt de bilan. Virgin Stores a finalement été placé lundi en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris, avec une période d’observation de quatre mois.

Une décision qui donne du répit à la direction de l’entreprise. «Nous allons travailler avec l'administrateur judiciaire pour explorer différentes pistes», a indiqué la présidente du directoire, Christine Mondollot, à l’issue de l’audience. 

«Les salariés peuvent espérer qu'on trouve la meilleure solution pour qu’ils gardent leurs emplois dans la société», a-t-elle ajouté. Quelque 1 000 emplois, répartis dans les 26 magasins que compte l’enseigne en France, sont aujourd’hui dans la balance. Et malgré l’urgence, des raisons d’espérer existent.

 

Cultura comme porte de sortie ?

Certains acteurs de la distribution de biens culturels pourraient en effet vouloir tirer avantage de la situation. A commencer par le réseau Cultura qui étudierait, selon le Journal du Dimanche, l’opportunité d’une reprise partielle ou totale de Virgin. La direction n’a pas souhaité commenter cette possibilité. 

Mais Virgin, détenu à 74% par Butler Capital Partners (BCP) et à 20% par Lagardère, dispose de précieux atouts malgré son endettement. Il y a d'abord le bail du magasin parisien emblématique de l'enseigne, sur les Champs-Elysées (20 millions d'euros), les baux des autres magasins (20 millions d'euros) et une trésorerie de 35 millions. Et enfin, la marque Virgin Megastore elle-même pour laquelle Butler serait propriétaire d'une licence perpétuelle, vaudrait elle-même 20 millions d'euros.

Si un repreneur solide se présentait, resterait alors à donner un nouvel élan à l’enseigne, dans un secteur en pleine crise. Sur les neuf premiers mois de 2012, les ventes de musique enregistrée ont sombré de 15 % sur le marché physique, grimpant dans le même temps de 14% sur le canal numérique, selon les chiffres du Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP).

 

Et toujours sur DirectMatin.fr

Virgin a déposé officiellement le bilan

 

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