Selon l'hebdomadaire L'Expansion, la société Costa Croisières ne payait plus ses impôts en France. Propriétaire du paquebot Costa Concordia, dont l'épave gît toujours près de l'île du Giglio, la compagnie est entrée dans le viseur du fisc français.
Depuis 2006, Costa Croisières ne payait ni impôt sur les sociétés, ni TVA au fisc français, révèle L'Expansion. Irritée, la brigade financière a perquisitionné le siège financier de la compagnie, à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, en juillet 2012.
Contactée par l'Expansion, la porte-parole de Costa Croisière se défend pourtant d'avoir fraudé. Pourquoi une telle perquisition ? "Leur démarche a été motivée par notre changement de statut de filiale à celui de succursale, en 2006", explique-t-elle. Ce subtil mécanisme d'optimisation fiscale permet de faire remonter la totalité du chiffre d'affaires réalisé en France vers la maison mère, basée en Italie... Même si la compagnie opère dans toute l'Europe, dont en France, où elle réalise près de 10% de ses recettes.
"Cette disposition est légale", assure la porte-parole. "Il est évident que nous ne fraudons pas le fisc".
Mais sur ces six dernières années, le manque à gagner pour l'Etat français pourrait s'élever à plusieurs centaines de millions d'euros. Reste à savoir si le contribuable pourra un jour récupérer cette somme : un redressement fiscal pourrait être déclenché.
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