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50 ans du hip-hop : breakdance, popping, locking, waacking... Une danse aux multiples styles

Au commencement il y a eu le breakdance. [Ethan Miller / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Danse métissée et populaire jouée lors de compétitions et dans les vidéoclips du monde entier, le hip-hop, dont le mouvement est né il y a cinquante ans à New York, a évolué au cours des décennies pour inclure toujours plus de styles.

Il y a déjà cinquante ans que le mouvement hip-hop est né. Si son expression musicale (le rap, le Djing, le beatboxing) est la plus connue, il recouvre également d’autres disciplines comme la poésie, la peinture de rue (autrement appelée graff’) et bien sûr la danse. Star des vidéoclips et reine des «battles» durant lesquelles des danseurs se mettent au défi, elle se compose elle-même de différents styles dont le breaking, le locking, ou encore le popping. Autant de mouvements qui sont venus nourrir une danse au départ freestyle, mais qui peut aujourd'hui combiner des improvisations à des chorégraphies millimétrées. Quelle que soit sa forme, énergie et endurance mais aussi audace et irrévérence en sont les maîtres-mots.

Le BreakDance

Le breakdance est probablement l’un des styles du hip-hop le plus connu. Il est né dans le Bronx dans les années 1970 avant de se développer dans les clubs.

En 1973, DJ Kool Herc a inventé le break beat, cet interlude d'une chanson passé en boucle destiné à donner le temps aux danseurs présents à ses soirées de montrer leurs prouesses. Ceux qu’on appellera bientôt les b-boy et b-girl (pour break-boy et break-girl) s'inspirent alors des sports de combat et de la gymnastique pour effectuer des mouvements acrobatiques, en particulier au sol où ils effectuent souvent des rotations et des contorsions. Parmi les pionniers du breakdance, les New-Yorkais du Rocky Steady Crew, dont Richard ‘Cray legs’ et Steffan ‘mr Wiggles’ Clement, ont marqué l’Histoire du hip-hop.

 

Le smurf

Dans les années 1980, c’est ce qui était alors appelé le «Smurf» qui avait débarqué en France, et avec lui toute la culture «hip-hop» qui, contrairement à ce que certains pensaient à l’époque, ne sera pas restée qu’une mode passagère. 

 

Sidney, qui deviendra l'animateur vedette de l'émission H.I.P H.O.P en 1984, différenciait déjà différents styles de danse à cette époque comme le «body pumping» et l’«electric boogie».

 

Le popping et le boogaloo

Au fil des années, au gré des rencontres et des voyages, différents styles sont venus nourrir ce qu'on désigne génériquement la danse «hip-hop». Certains danseurs se spécialisant parfois dans le «Popping» (des poppeurs/poppeuses), qui met en avant les mouvements effectués debout. Ce style, qui influencera notamment Michael Jackson pour son moonwalk, est aussi marqué par une contraction rapide des muscles pour créer un effet de secousses dans le corps. Presque toutes les parties du corps peuvent être «poppées», avec pour effet parfois celui d’un mouvement de robot. 

 

Variation du «Popping», qui fait, comme lui, partie du «funkstyle» (car issu de la culture funk), le «Boogaloo» met en avant des mouvements plus fluides. Pour le dire autrement, les danseurs qui le pratiquent doivent se mouvoir comme s’ils n’avaient pas d’os.

Le Locking

Toujours très prisé aujourd’hui, le «Locking» (dont les adeptes sont appelés des lockeurs/lockeuses), est aussi né au début des années 1970 avec le funk mais est depuis rattaché au hip-hop. Les danseurs y «verrouillent», littéralement figent, leurs mouvements comme avec les «Twirls», qui consistent à faire un mouvement de rotation des poignets ainsi que des bras tout en les montant.

 

 

La House

Apparue dans les années 1980 dans les clubs gays aux Etats-Unis, la «House Dance» a également imprégné la danse hip-hop.

 

 

Le Voguing

Tout comme le «Voguing», cette danse phare, elle aussi apparue dans des clubs new-yorkais queers, afro et latino des eighties. Pratiqué par les vogueurs/vogueuses et notamment célébré par Madonna avec le clip de son tube «Vogue», le voguing a apporté une nouvelle dimension.

 

 

Le Waacking

Autre style né dans les années 1960/1970 dans les clubs LGBT+ de la communauté noire et afrolatino, le «Waacking» - qui se danse essentiellement avec les bras et qui, selon les définitions, tient son nom de l’onomatopée ‘whack’ qui désigne le son d'une gifle ou bien de l’insulte «tu crains !», qui s’accompagne d’un mouvement de rejet avec le bras, est lui aussi plebiscité dans les clips et les battles. Il se dansait à l’origine sur le disco et la soul.

Rendu populaire par l’émission de télévision américaine culte «Soul Train», qui passait chaque semaine,, son mélange subtil d’acting, de technique, de groove et d’attitude et son amour pour la provocation et l’outrance se prêtent parfaitement au hip-hop. 

 

Le Krump

Le Krump est une danse née dans les années 2000 dans les bas-fonds de Los Angeles. Les «Krumpers» exécutent des mouvements rapides, souvent pour signifier des émotions fortes telles que la colère.  

 

New Style et Free Style

Enfin, avec le «New Style» et son dérivé le «Free Style», les danseurs de hip-hop improvisent en puisant dans plusieurs influences. Les freestylers les plus expérimentés ont évidemment l'habitude d'enchaîner des mouvements qui fonctionnent bien ensemble, ce qui rend plus fluides et impressionnantes leurs prestations.

 

 

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