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Opéra : le trop rare Orphée cherche son Euridice ce lundi à la Philharmonie de Paris

Le chef Paul Agnew dirigera le grand orchestre des Arts Florissants pour la première fois dans la salle Pierre Boulez de la Philharmonie. [© W.Beaucardet/Les Arts Florissants]

En dirigeant, lundi 20 février, l'opéra Orphée et Euridice - version française oblige - du compositeur allemand Christoph W. Gluck, dans sa version française, le chef Paul Agnew, accompagné de l'ensemble Les Arts Florissants, offre au public de la Philharmonie de Paris une oeuvre trop rarement entendue.

L'un des plus célèbres refrains de l'opéra en français. Avec son fameux air «J'ai perdu mon Eurydice», issu de la version française de 1774 de son Orphée et Euridice, le compositeur bavarois Christoph W. Gluck (1714-1787) triomphait au Théâtre du Palais Royal, à Paris, sur l'invitation de Marie-Antoinette. Il venait de convertir un pays de plus à sa vision moderne de l'opéra, celle qui allait prévaloir dans le siècle à venir, ouvrant la voie au classicisme viennois de Haydn ou encore Mozart. Pourtant, la célébrité de ce refrain a occulté le reste de l'oeuvre, dont le succès s'est finalement mieux épanoui à l'étranger au fil du temps. 

Après avoir donné un sublime Didon et Enée de Purcell, à Compiègne, avec Blanca Li pour la mise en scène, le chef historique des Arts Florissants William Christie répare cette injustice et cède le pupitre, pour la première fois dans la grande salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris, à son «disciple» Paul Agnew pour cet Orphée et Euridice, lundi 20 février, à 20h.

Le public pourra ainsi revivre la tragique histoire d'un des plus célèbres couples de la mythologie grecque, mais aussi de l'histoire de la musique, la légende d'Orphée ayant aussi servi de cadre à ce que l'on considère comme le premier opéra de l'histoire, L'Orfeo de Monteverdi (1607).

De jeunes talents sur scène

Pour la version de Gluck, on suit, sous la plume du traducteur de l'époque, Pierre-Louis Moline, le périple d'Orphée, fils du Roi Œagre et de la muse Calliope, qu'Apollon a doté de nombreux dons, son chant domptant même les animaux sauvages. Mais son grand amour Euridice, mordue par un serpent, meurt. Orphée va alors aller chercher sa bien-aimée aux Enfers, réussissant à enchanter Cerbère et ses maîtres par sa musique. Mais la tragédie n'est jamais loin...

En habitués des lieux, Paul Agnew et ses Arts Florissants accompagneront le haute-contre Reinoud Van Mechelen en Orphée, venu sauver son Euridice, la soprano Ana Vieira Leite. Les deux lauréats de l'Académie du Jardin des Voix des Arts Florissants seront accompagnés par la récente diplômée de Juilliard School de New-York, Julie Roset, en incarnation de l'Amour. 

Orphée et Euridice, de C.W.Gluck, Les Arts Florissants, dir. Paul Agnew. Lundi 20 février, 20h, Philharmonie de Paris (19e).

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