Habitué des films d’action et des rôles de gros bras, Hugh Jackman revient dans Prisoners, thriller dans lequel il incarne un père de famille désemparé après la disparition de sa fille. L’acteur australien, interprète de Wolverine, s’est investi corps et âme dans l’histoire de cet homme dont le destin s’est brisé.
Quel a été votre réaction en découvrant le script ?
Quand j’ai commencé à lire le script, je ne savais pas comment l’histoire allait se finir, ni même quel était le coupable. Il y a beaucoup d’intensité dans ce film poignant. Il interpelle les spectateurs qui se demandent s’ils réagiraient de la même manière que les protagonistes du film.
En quoi le personnage de Keller Dover vous a-t-il séduit ?
C’est un homme fort, ancien alcoolique, survivaliste, dont le père s’est suicidé dans sa maison. Il est préparé au pire. Il est croyant et s’efforce chaque jour d’être un bon mari et un bon père. Il est prêt à tout pour protéger sa famille. Pour retrouver son enfant, il ne fait confiance à personne.
Justement, en tant que père, comment réagiriez-vous face à une telle situation ?
Nous savons tous par exemple comment nous allons nous habiller le matin, mais nous ne pouvons imaginer notre réaction face à l’horreur. Je ferais sans doute le maximum pour retrouver mon enfant. Chacun est prisonnier de ses peurs, en proie à ses démons. On a tous une colère en nous, ce qui explique notre besoin d’aller voir des films effrayants. C’est cathartique. Parfois, je me demande pourquoi je ne vais pas voir de comédie…
Ou bien pourquoi vous n’avez toujours pas joué dans un film français ?
J’ai donné la réplique à Omar Sy dans le prochain X-Men, son premier film hollywoodien. Toutes les filles en étaient folles sur le plateau. J’adore le cinéma français, j’aimerais beaucoup tourner avec Guillaume Canet. Si jamais vous le croisez, vous pouvez lui en toucher un mot ! (rires)
Votre avis sur votre partenaire dans Prisoners, l’acteur Jake Gyllenhaal.
J’étais déjà un grand fan de Jake, avant même de tourner avec lui. Il a fait beaucoup de recherches pour incarner le rôle de l’inspecteur Loki. Il a passé six mois avec des policiers. Il fonctionne beaucoup à l’instinct. Il s’implique à 200%. Il y a une scène que nous devions tourner tous les deux dans une voiture. Alors que le réalisateur, Denis Villeneuve, nous disait qu’elle était dans la boîte, Jake a souhaité que nous en tournions une autre. Et c’était la bonne.
Vos enfants vous ont-ils accompagné sur le tournage?
Nous avons tourné dans les environs d’Atlanta. Ils sont venus une fois, mais le reste du temps, ils n’étaient pas là. C’est parfois difficile car ils ne comprennent pas toujours pourquoi je ne suis pas « opérationnel » après une journée de tournage !
Prisoners, de Denis Villeneuve. En salle le mercredi 9 octobre.