Le palais des Congrès de Paris prend des allures de forêt de Sherwood. M. Pokora interprètera dès jeudi le rôle principal du spectacle musical Robin des bois, pour lequel plus de 320 000 billets ont déjà été vendus. Le chanteur, qui s’apprête à lancer sa ligne de vêtements et à faire son entrée au musée Grévin, a donné de sa personne pour coller au rôle de l’archer casse-cou.
Cette première coïncide avec vos 28 ans. Un beau cadeau, non ?
C’est aussi un cadeau empoisonné (rires). Pour la première fois, je vais travailler comme un dingue le jour de mon anniversaire avec une boule au ventre. Mais j’aurai la chance de le fêter sur scène.
Pourquoi vouloir incarner ce voleur au grand cœur ?
J’avais envie de renouveau et ne souhaitais pas repartir sur un album et une tournée. J’ai toujours voulu jouer dans une comédie musicale. L’histoire et les textes me plaisaient. Il était hors de question de passer à côté.
Qu’allez-vous apporter à ce personnage maintes fois interprété dans le passé ?
Contrairement aux autres, Robin des bois va parler en français. Et il y a aussi beaucoup d’acrobaties dans le spectacle. Je ne veux pas copier tous les acteurs comme Russell Crowe ou Kevin Costner qui ont déjà joué le personnage de Robin des bois. J’espère simplement que mon interprétation va plaire au public et qu’elle restera dans les mémoires.
Avez-vous suivi une préparation intensive pour ce rôle ?
Depuis février, je m’entraîne à jouer les acrobates. C’est un challenge car je n’ai jamais été un casse-cou. Je sais chanter, danser mais faire des saltos à huit mètres de haut… Malgré les blessures à répétition (aux cervicales et à l’épaule, ndlr), je n’ai jamais voulu abandonner.
Comme Robin des bois, ne jamais renoncer pourrait être votre devise ?
Certainement ! Je mets tout en œuvre pour atteindre mes objectifs. Je vais toujours au bout des choses que j’entreprends. Peu importe le milieu dans lequel on évolue, il faut toujours s’autoriser à rêver. C’est un beau message que je souhaite faire passer à la jeune génération.
Madonna a assisté aux répétitions. Quels conseils vous a-t-elle prodigué ?
Son compagnon, Brahim Zaibat, est le consultant artistique de ce spectacle. Elle nous a encouragés à nous donner corps et âme dans ce show et à rester motivés. On ne doit pas compter nos heures.
Que vous apporte la scène ?
C’est ma récréation. J’adore être en communion avec mon public…
Justement, avez-vous encore le temps de communiquer avec vos fans via les réseaux sociaux ?
Beaucoup moins en ce moment. Je n’ai pas souvent accès à mon téléphone portable, ni à mon ordinateur. Mais j’essaie d’envoyer quelques photos pour mes fans qui me suivent.
Vous avez connu un immense succès avec la reprise de la chanson « A nos actes manqués » de Jean-Jacques Goldman et « Envole-moi » figurant sur la compilation « Génération Goldman vol.1 ». Diriez-vous qu’il est votre porte-bonheur ?
J’en ai eu plusieurs dans ma vie. Jean-Jacques Goldman en fait partie. J’ai beaucoup d’admiration pour cet homme et artiste de talent que j’ai rencontré sur le plateau des Enfoirés. Avant de sortir la reprise du tube « A nos actes manqués », je lui ai envoyé une copie de l’enregistrement afin de savoir si cela lui convenait. Je ne voulais pas le diffuser sans avoir son autorisation. Il a trouvé que ma version était fidèle à la sienne, tout en étant actuelle. Jean-Jacques Goldman est une personne humble. Un grand monsieur.
Le public vous a découvert en 2003 dans l’émission Popstars. Quel regard portez-vous sur ces dix ans de carrière ?
Tout est allé très vite. J’ai gagné en maturité. Je suis passé du gamin avec son baggy et sa casquette à un jeune homme plus sûr de lui. J’ai aussi réussi à trouver un public fidèle qui me suit depuis des années. C’est ma plus grande fierté.
Quel est selon vous le secret pour durer dans ce métier ?
Le travail, sans aucun doute. Ne jamais rien lâcher, se dépasser, se renouveler sans cesse pour surprendre son public, tout en faisant preuve d’humilité.
Chanteur, styliste et bientôt… acteur ?
Certaines rumeurs évoquent en effet ma participation au prochain film écrit par Pierre Ménès. Il n’y a rien d’officiel, ce n’est qu’un projet. Mais le cinéma me tente et j’espère pouvoir jouer dans les années à venir.
Autre actualité, votre entrée au musée Grévin début octobre. Que ressentez-vous à l’idée de faire partie de cette institution parisienne ?
C’est très flatteur. Ma statue a nécessité des mois de travail. Le premier rendez-vous avec l’équipe remonte au mois de février. Ils ont fait des empreintes de tout mon corps, y compris de mes yeux. C’est un modelage complet. Tout est étudié au détail près. Ils ont même reproduit mes tatouages !
Un mot enfin sur « Danse avec les stars » diffusée sur TF1, une émission à laquelle vous avez participé en 2011. Quel est votre pronostic pour cette nouvelle saison ?
Brahim Zaibat et TAL se débrouillent bien. Je pense qu’ils iront loin dans la compétition.
Robin des bois, Ne renoncez jamais, à partir de jeudi, au palais des Congrès, Paris (17e). En tournée dès janvier 2014.
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