En direct
A suivre

Alicia Keys, tout pour la musique

Alicia Keys en 2011[CC/Walmart Corporate]

Quelles sont les caractéristiques d’un album d’Alicia Keys ? Un solo au piano en guise d’introduction, une voix envoûtante, une invitation à la rêverie.

 

ARCHIVE

 

La chanteuse afro-américaine n’a pas mis longtemps à se faire une place dans le monde de la musique. Née le 25 janvier 1981 à New York d’un père jamaïquain et d’une mère irlando-italienne comédienne à ses heures, Alicia Augello Cook grandit           à Manhattan : d’abord à Harlem, puis dans le quartier de Hell’s Kitchen. Très tôt, elle est plongée dans la culture soul et commence à prendre des cours de piano à l’âge de 7 ans. Elle s’initie à la musique classique en déchiffrant avec entrain les partitions des plus grands compositeurs comme Beethoven, Chopin ou Mozart. Elève brillante, Alicia passe son bac à 16 ans et obtient une bourse pour intégrer la très prestigieuse université de Columbia à New York. Très vite, elle délaisse pourtant ses études pour se consacrer pleinement à sa carrière musicale. Un choix qui lui donne raison, puisqu’elle se fait rapidement repérer par Clive Davis, qui vient de monter le label J Records.

Impressionné par le grain de voix hors norme de la jeune artiste, le célèbre producteur américain laisse carte blanche à la diva en herbe. Cette dernière en profite pour sortir en 2001 un premier album sur lequel figurent des morceaux qu’elle a commencé à composer dès l’âge de 14 ans. Songs in A Minor rencontre un immense succès, tant auprès du public que de la critique. Un triomphe dû en grande partie à la stratégie marketing élaborée par Clive Davis. Celui-ci obtient en effet d’Oprah Winfrey, la grande prêtresse de la télévision américaine, qu’Alicia Keys interprète, en prime time sur son plateau et devant des millions de téléspectateurs, « Fallin’ », l’un de ses premiers tubes. 50 000 exemplaires de Songs in A Minor s’écoulent le lendemain de l’émission, jour de sortie de l’album.

 

Vidéo : « Fallin’ » d’Alicia Keys (Songs In A Minor, 2001)

 

 

Vendu à plus de dix millions d’exemplaires de par le monde, Songs In A Minor, le premier album d’Alicia Keys marie les rythmes soul, jazz et hip-hop, et installe la chanteuse durablement sur la scène mondiale du RnB. Un succès qui vaut cinq Grammy Awards à la jeune prodige, notamment ceux de meilleur album RnB. Son deuxième album sorti en 2004, The Diary of Alicia Keys, flirte avec les mêmes sommets, notamment grâce à des morceaux comme « You Don’t Know My Name », « Karma » ou « If I Ain’t Got You ». Des tubes qui assurent le succès d’Unplugged, le premier CD/DVD live de la chanteuse, nommé quatre fois aux prestigieux Grammy Awards.

 

Vidéo : « You Don’t Know My Name » d’Alicia Keys (The Diary of Alicia Keys, 2004)

 

 

Succès et engagement

Avec plus de 30 millions d’albums vendus dans le monde entier, la nouvelle diva du RnB et de la soul a remporté pas moins de onze Grammy Awards, parmi lesquels ceux de la meilleure nouvelle artiste et du meilleur album RnB pour Songs in A Minor. La chanteuse compte mettre cette réussite fulgurante au service des plus démunis. Dès 2002, la star internationale s’engage auprès de Keep a Child Alive, une association qui distribue aux enfants des pays du tiers-monde des traitements pour lutter contre le sida. En 2006, elle soutient financièrement la construction d’une clinique en Ouganda et crée Frum tha Ground Up (FTGU), une organisation qui aide des jeunes artistes à réaliser leurs rêves.

Elle a publié en 2004 un recueil de poèmes, Tears for Water, destiné à un jeune public. Malgré un succès fulgurant, la star américaine, qui a fait au cinéma des débuts salués par la critique en 2006 dans Smokin’ Aces (de Joe Carnahan, 2006) et Le Journal d’une baby-sitter (Robert Pulcini et Shari Springer Berman, 2007) où elle joue la meilleure amie de Scarlett Johansson, envisage très sérieusement de reprendre des études d’histoire ou de psychologie, passé le cap de la trentaine. La nouvelle diva semble bien décidée à garder les pieds sur terre.

 

Vidéo : En 2006, Alicia Keys débute au cinéma dans Smokin’ Aces de Joe Carnahan

 

 

En 2007, son quatrième opus, As I Am, ne déroge pas à la règle. La diva demeure fidèle aux ingrédients qui font recette et offre comme chaque fois son lot de ballades romantiques (« No One » ; « Thing About Love » ; « Prelude to Kiss »). L’originalité est ailleurs. Elle réside dans ce mélange des genres que l’auteur-compositeur maîtrise avec finesse. On se délecte donc de ses influences urbaines et de sa rage de vivre (« Go Ahead »), de son phrasé à la rythmique cadencée (Wreckless Love), de ce dynamisme qui lui va si bien (« Sure Looks Good to Me »). C’est donc tout naturellement qu’Alicia Keys qualifie As I Am de « rencontre entre Janis Joplin et Aretha Franklin ». Comme elles, à 25 ans, la jeune femme continue de surprendre, toujours prompte à offrir une musique hybride sophistiquée.

 

Vidéo : « No One » d’Alicia Keys (As I Am, 2007)

 

 

En 2009, Son album The Element of Freedom s’inscrit dans la continuité des précédents et propose de nouvelles sonorités : « Un peu des deux. C’est à la fois une extension de ce que j’ai fait avant, mais il y a beaucoup de nouveaux sons et j’ai aussi une autre mentalité. Je pense que c’est très frais et un peu différent. J’y ai mis tout ce que je suis. Je l’ai voulu porteur d’un message de liberté, en phase avec mon état d’esprit, confiant et authentique ». En 2012 sort Girl on fire, son cinquième album studio, qui reçoit un acceuil critique et commercial très favorables.

 

Alicia Keys et Beyoncé, les mamans complices

Vidéo : Beyoncé électrise le Super Bowl

Jay-Z voyage-t-il dans le temps ? Une photo de 1939 agite le web

Willow Smith, sur les traces de son père

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités