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Anaïs Jeanneret publie un nouveau roman chez Albin Michel : "La solitude des soirs d'été"

Anaïs Jeanneret, auteur de "La Solitude des soirs d'été" Anaïs Jeanneret, auteur de "La Solitude des soirs d'été"[dr]

Après plus de dix ans de silence, Anaïs Jeanneret, qui avait reçu le prix du Quartier Latin pour Les poupées russes en 1993, publie La solitude des soirs d’été. Dans ce cinquième ouvrage, la romancière relate la rencontre foudroyante et sublime de deux êtres solitaires que tout oppose. L’occasion pour l’auteur des Yeux cernés (1999) de laisser libre cours à sa plume élégante ainsi qu’à son imagination, elle qui privilégie la fiction pure plutôt que l’autofiction.

 

Plus d’une décennie s’est écoulée depuis La traversée du silence (2002), votre dernier roman…

Après ce livre, j’avais déjà en tête le sujet de ce nouveau roman. Mais la vie a fait que j’ai arrêté d’écrire pendant un certain temps. L’écriture est une chose fragile, qui ne va pas toujours de soi.

 

Quel en a été le point de départ ?

Le livre est parti de la rencontre improbable entre Alda et Louis, deux personnages très différents par leur âge et leur milieu. Mais, en définitive, ils partagent le goût du silence. Au fil du récit et des journées passées ensemble, cette femme et ce jeune homme vont s’approcher des secrets de l’autre. Ils arrivent tous les deux à un moment charnière de leur existence.

 

Le livre se déroule dans le Sud, comme dans Les poupées russes. Cette région vous inspire…

J’apprécie beaucoup le sud de la France. Je n’en suis pas originaire mais j’aime ses lumières.

 

On retrouve des thématiques déjà présentes dans vos romans : l’enfermement, la solitude.

Ce n’est pas volontaire. Mais ces thèmes s’imposent à moi. Ils me structurent. Pourtant, aucun de mes romans n’est autobiographique. C’est un exercice qui ne m’a jamais tentée. Mais fatalement, on traite toujours des mêmes sujets. L’écriture reste une activité obsessionnelle.

 

Au cœur du récit, vous glissez de nombreuses pages que le jeune Louis rédige pendant son séjour chez Alda…

J’avais envie de connaître plus en détail la vie de ce personnage et je trouvais que ce procédé était une façon intéressante de le faire. Louis n’est pas le genre à débarquer chez les gens en leur expliquant d’où il vient. Avec ces chapitres, je pouvais raconter sa vie, son enfance, sa famille, ses rêves. Et puis, c’était l’occasion de jouer avec deux écritures distinctes.

 

Quels sont les personnages dans lesquels vous vous reconnaissez ?

Certainement pas dans celui de la jeune actrice Lucy, parce que mon expérience de ce métier n’a rien à voir avec ce que je décris dans mon livre. Mais on retrouve sûrement un peu de moi chez Louis, chez Alda et aussi chez Marion, son amie d’enfance. J’aime ce personnage pour sa façon de détourner une conversation par une pirouette, pour sa manière de protéger Alda.

 

Avez-vous le public en tête quand vous écrivez ?

Jamais. J’écris un livre à un moment donné parce que j’ai envie de raconter une histoire, d’être seule devant mon ordinateur. J’aime inventer, composer, créer des personnages et toute la vie qui va autour. Je n’ai jamais tenté d’écrire en pensant toucher un public précis. Évidemment, j’espère que quel­ques personnes, et tant qu’à faire le plus possible, prendront plaisir à lire cet ouvrage. 

 

La solitude des soirs d’été, d’Anaïs Jeanneret, éd. Albin Michel, 19 €.

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