La rentrée des séries bat son plein. Trois questions à Nils Ahl, journaliste et auteur du Dictionnaire des séries et des 101 meilleurs séries (à paraître en octobre) aux éditions Philippe Rey.
Quels sont les plus gros cartons attendus aux Etats-Unis ?
Revolution de JJ Abrams, de la vraie science fiction apocalyptique qui devrait impressionner son petit monde. Sinon on parle pas mal de The New Normal, l’histoire d’une mère porteuse pour un couple gay est très attendue parce qu’il y a un parfum de scandale. Côté production de prestige il y a Vegas, le héros de The Shield va y affronter Dennis Quaid dans une grande fiction historique, une histoire de mafia…
La tendance n’est définitivement plus aux séries hospitalières, quels genres tirent leur épingle du jeu ?
La série « fantastique/science fiction/apocalyptique » continue, les séries à grands spectacle comme Revolution... Elles confirment que l’argent migre du cinéma vers la télévision. Le petit écran devient aussi grand que le grand. La série policière continue aussi. Elle est partagée entre deux versions: une très riche, classe, et puis une "bobo+", espionnage, série politique... Très proche de l’actualité comme Homeland. Le genre est né aux US avec 24h Chrono et va continuer. Ce sont des séries assez complexes qui engagent des questions de géostratégie internationale, d’actualité politique. Boss est une série éminemment politique et c’est un genre assez nouveau, né du succès d’ A la maison blanche.
De nombreuses séries ne connaissent pas de saison 2...
Le code génétique de la série repose aux Etats-Unis sur un triangle qui réunit les audiences, les annonceurs et les producteurs. S’il y en a qui manque, c’est fini, on arrête tout de suite et cela même au bout de trois épisodes quand on en a tourné 7. Seules les chaines du câble ont une logique inverse et imposent des séries qui ne rencontrent pas tout de suite leur public à l’instar de Sur écoute sur HBO.
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