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La fuite d'Anne Frank racontée à Amsterdam

La fuite de l'Allemagne vers les Pays-Bas d'Anne Frank, célèbre pour son journal, et de sa famille sont au coeur d'une exposition inaugurée lundi au musée Anne Frank à Amsterdam, a constaté une journaliste de l'AFP.[ANP/AFP]

La fuite de l'Allemagne vers les Pays-Bas d'Anne Frank, célèbre pour son journal, et de sa famille sont au coeur d'une exposition inaugurée lundi au musée Anne Frank à Amsterdam, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Il nous semblait important d'expliquer comment la famille Frank est arrivée à Amsterdam et pourquoi ils avaient quitté l'Allemagne", a expliqué à l'AFP une porte-parole du musée, Maatje Mostart.

Intitulée "Peut-être allons nous aussi partir", l'exposition raconte le voyage de la famille Frank, d'une autre famille, les Van Pels, et de Fritz Pfeffer, un ami des Frank. Ils se cachèrent ensemble, à Amsterdam, dans une annexe à l'arrière des locaux de la société du père d'Anne Frank pendant la Seconde Guerre mondiale.

Anne, sa soeur Margot et leurs parents avaient quitté Francfort en 1933 pour Amsterdam où le père d'Anne, Otto, qui vendait des épices, avait des relations professionnelles.

Les Frank y vécurent jusqu'à ce qu'ils soient dénoncés en août 1944. Arrêtés par les Allemands, ils furent envoyés dans des camps de concentration dont seul Otto Frank est revenu.

La famille Van Pels, qui avait la double nationalité allemande et néerlandaise, avait quant à elle quitté le nord de l'Allemagne pour les Pays-Bas en 1937. Fritz Pfeffer avait lui quitté Berlin en 1938.

"On sait qu'Otto Frank a essayé d'emmener sa famille ailleurs, aux Etats-Unis notamment où il avait de la famille et des amis, mais cela n'a jamais marché", a souligné Mme Mostart.

Tout comme la famille Frank, environ 410.000 juifs ont fui l'Allemagne et l'Autriche entre 1933 et 1941, soit la moitié de la communauté juive de ces deux pays, selon l'exposition qui présente notamment des témoignages, des photos et le passeport de la mère d'Anne. Environ 30.000 d'entre eux s'intallèrent aux Pays-Bas.

"Le monde entier est coupable", a affirmé lors de l'inauguration de l'exposition Eva Schloss-Geiringer, belle-fille d'Otto Frank, seule survivante de la famille du père d'Anne, qui s'était remarié en 1953.

Traduit dans plus de 70 langues, le journal d'Anne Frank, qui raconte la vie clandestine de l'adolescente, est l'un des ouvrages les plus lus au monde.

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