En direct
A suivre

Fabien Gilot : «Les Bleus ont un bel avenir»

Fabien Gilot sera consultant sur Canal+ Sport pendant les Championnats du monde de natation en petit bassin à Windsor. Fabien Gilot sera consultant sur Canal+ Sport pendant les Championnats du monde de natation en petit bassin à Windsor.[Visual / Icon Sport]

Ils s’appellent Jordan Pothain, Clément Mignon ou encore Mélanie Hénique et ils incarnent la nouvelle vague de la natation française. Eux et douze autres nageurs tricolores seront, à partir de ce mardi et jusqu’à dimanche, à Windsor (Canada) pour les Mondiaux en petit bassin. Ancien capitaine de l’équipe de France, Fabien Gilot, consultant pour Canal+, croit en cette jeune génération, qui doit redonner des couleurs aux Bleus.

C’est une équipe de France en reconstruction qui sera dans le bassin…

Exactement. Et sur cette compétition, et peut-être même cet été, il ne faudra pas être trop sévère avec elle. Cette équipe de France est encore jeune. Elle doit encore gagner en maturité et s’aguerrir au plus haut niveau. Mais je n’ai pas peur pour les résultats de l’équipe de France dans les années à venir.

A-t-elle des chances de médailles à Windsor ?

En toute honnêteté, ça risque d’être compliqué. Outre le fait qu’ils soient encore jeunes, beaucoup ont repris la saison tardivement. Il s’agit plutôt d’une mise en bouche de la saison et il n’y aura peut-être pas les résultats escomptés.

Comment jugez-vous cette nouvelle génération ?

C’est encore un peu tôt pour le dire. Mais certains, au regard de leurs qualités, ont le potentiel pour réaliser des grandes choses. Mais le sport de haut niveau est tellement aléatoire surtout en natation, où ça se joue tellement à rien. Je vois des nageurs capables de répondre présent lors des compétitions internationales. Mais il ne va pas falloir les juger trop vite. Il faut leur laisser le temps de se construire. Il y a en tout cas un très bonne état d’esprit. Et une vraie cohésion. Il ne va pas falloir chercher des leaders mais transformer un sport individuel en sport collectif. Faire en sorte à chaque fois que c’est une équipe qui se déplace et pas une ou deux individualités qui peut ramener des médailles.

D’autant que l’héritage est particulièrement chargé…

C’est sûr que sur ces dernières années, il y a un héritage vraiment chargé. On a réalisé de belles performances. Mais il faut transformer cette héritage en positif. Certains athlètes ont à cœur de s’investir au sein de la Fédération pour qu’il y ait cette transmission de savoir-faire. Ces jeunes doivent écrire leur propre histoire, mais c’est aussi à nous aussi de les épauler en leur transmettant des conseils et notre vécu.

Le poids des JO de Rio peut-il également peser ?

Il est évident que les résultats de Rio ont été très loin de ceux qu’on était en droit d’espérer. Mais pleurer sur deux médailles d’argent, il y a beaucoup de sport qui aimerait en avoir autant. Il faut juger sur la dernière année plutôt que sur la dernière olympiade.

Restez-vous malgré tout optimiste pour la natation française ?

Je pense sincèrement qu’elle a un bel avenir. Je suis persuadé que certains vont accomplir de très belles choses. Mais il ne faut pas les juger trop vite et leur mettre trop la pression. Il faut leur laisser le temps de travailler pour qu’ils puissent s’exprimer pleinement. C’est une année de reconstruction pour l’équipe de France de natation.

Où en êtes-vous dans votre carrière personnelle ?

Je suis encore un nageur à part entière même si j’ai mis un terme à ma carrière en équipe de France. Je suis toujours en activité. La passion prend encore le dessus sur le reste. Et je suis le premier supporter de cette équipe et j’espère de tout cœur qu’ils vont réaliser de belles choses dans les quatre ans à venir.

Pourriez-vous devenir entraîneur par la suite ?

Je ne pense pas dans un premier temps. J’aurai d’abord d’autres rôles à jouer pour continuer à aider à développer la natation. Mais je ne ferme pas la porte. Peut-être qu’un jour je pourrais entraîner, mais ce n’est pas d’actualité pour le moment.

Et vous investir au sein de la Fédération ?

C’est une possibilité dans les années à venir. C’est avec plaisir que j’apporterai ma contribution si la direction technique nationale estime avoir besoin de moi. Il y a beaucoup d’anciens athlètes qui aimeraient en faire de même pour la réussite de la natation française de demain.

Ça fait partie désormais de votre rôle…

Tous les nageurs médaillés ces dernières années ont un rôle au sein de cette génération, même si ce n’est que par intermittence. Il faut trouver du temps pour pouvoir retransmettre leur expérience pour que ces jeunes puissent capitaliser dessus.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités