En direct
A suivre

Alimentation : les prix des fruits et légumes ont flambé de 16% en un an

La rengaine de l’OMS «Manger 5 fruits et légumes par jour» peut être un casse-tête à respecter, quand on sait que le prix des fruits et légumes a augmenté de 16% entre juin 2022 et juin 2023, contre 11% sur la même période un an plus tôt.

61% de hausse sur les carottes, 50% sur les oignons, plus de 30% sur les cerises et les bananes et 26% sur les pommes… le constat est sans appel: l’inflation sévit jusque dans le rayon vert.

Mercredi 26 juillet, l’association bénévole Familles rurales a dévoilé les relevés de prix qu’elle a effectué dans 39 départements, sur 9 fruits et 10 légumes vendus par différents types de commerces, de l’hypermarché au supermarché, en passant par le discounter et le spécialiste bio.

Par rapport à l’année dernière sur la même période, l’association révèle ainsi que le prix du panier de légumes en conventionnel, par opposition aux produits issus de l’agriculture biologique, a augmenté de 17%; celui du panier de fruits de 14%. C’est 3 fois plus que l’inflation générale, déjà très forte. Dans le bio, généralement plus cher, les hausses sont moins prononcées, 8% pour les fruits et 15% pour les légumes. 

Dès lors, pour manger 5 fruits et légumes par jour et par personne et respecter les préconisations officielles du Plan national nutrition santé, Familles rurales relève qu'un ménage de 2 adultes et 2 enfants a dû, cette année, «dépenser entre 134 et 241 euros» mensuels, «soit entre 5% et 18% d'un SMIC net mensuel».

En se contentant des 5 fruits et légumes les moins chers de l'été (bananes, pastèque, concombre, laitue ou carotte), cela aura quand même coûté entre 65 euros en conventionnel et 100 euros en bio par mois.

restreindre sa consommation pour faire Des économies

Pour faire des économies, certains choisissent ainsi de restreindre leur consommation de fruits et légumes, et d’autres reportent les achats qui ne sont pas immédiats. 

«Plutôt que de payer des milliards d’euros à soigner des pathologies induites par une alimentation inadaptée, il vaut mieux éviter que ces pathologies n’arrivent », estime Nadia Ziane, directrice consommation de l’association. Elle milite pour l'instauration d'une allocation alimentaire dédiée aux produits sains, à hauteur de 65 euros par mois à destination des ménages les moins favorisés et appelle également à une «meilleure régulation des marges», le système actuel pénalisant, selon l’association, «autant les consommateurs que les producteurs».

Cette envolée des prix ne date pas d’hier. En effet, l’Insee montre que, sur la période 2013-2023, le tarif des fruits s’est apprécié de 43% et celui des légumes de 37%. Si cette hausse est spectaculaire, elle atteint cependant de véritables records depuis un an.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités