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Le plan d’épargne retraite (PER) : un dispositif qui séduit les épargnants

[Pixabay]

Le plan d’épargne retraite (PER) est un nouveau dispositif d’épargne retraite suscitant un vif intérêt des épargnants.

Face aux incertitudes pesant sur le système des retraites, de nombreux épargnants cherchent des solutions pour se constituer un capital pour la retraite. Le PER est un outil profilé pour répondre à cet objectif. Lancé fin 2019, le plan d’épargne retraite individuel (PERin) remplace le plan d’épargne retraite populaire (PERP), dont il reprend certaines caractéristiques, mais se distingue par sa fiscalité et une souplesse de fonctionnement accrue, notamment au sujet des modalités de sortie du capital.

Un des points forts du dispositif est que l’épargnant peut défiscaliser les versements réalisés sur son PER. Ce produit connaît un réel engouement depuis son lancement, car les actifs sont nombreux à se tourner vers le PER pour préparer leur retraite. Quel est le fonctionnement du PER ? Comment choisir un PER adapté à ses objectifs financiers ? Réponses dans cet article.

Le principe de fonctionnement du plan d’épargne retraite

Le plan d’épargne retraite est un produit tunnel : les versements réalisés sur le contrat sont bloqués jusqu’à la retraite. Pour cette raison, le PER est un dispositif plus contraignant que l’assurance vie. Bien connue des épargnants français, l’assurance vie est le placement phare pour développer son patrimoine financier (les épargnants détiennent près de 1 800 milliards d’euros en assurance vie). Alors qu’il est possible de réaliser à tout moment des retraits partiels d’un contrat d’assurance vie, ce n’est pas le cas avec le PER où une sortie anticipée (avant la retraite) des capitaux n’est permise que dans le cas de l’achat d’une résidence principale. Ou dans le cas d’un accident de la vie, tel que le décès du conjoint, le surendettement, la fin des droits au chômage, une faillite (mise en liquidation judiciaire d’une entreprise).

Si le plan d’épargne retraite est attractif, c’est notamment en raison de sa fiscalité. En effet, les versements réalisés sur le PER sont directement déductibles du revenu imposable. Le montant déductible est plafonné à 10 % des revenus professionnels déclarés par l’épargnant l’année précédente ou 10 % du plafond de la sécurité sociale (4 052 euros en 2019). Le plafond retenu est le plus élevé de ces 2 chiffres. Ce mécanisme de déduction est d’autant plus intéressant que l’épargnant supporte un taux d’imposition élevé. Le barème de l’impôt sur le revenu comporte différentes tranches.

En 2020, la tranche des revenus imposables située entre 25 659 et 73 369 euros supporte un taux d’imposition de 30 %. Ainsi, un épargnant se situant dans cette tranche pourra diminuer son impôt de 900 € en réalisant un versement de 3 000 € sur son PER. Le dispositif est encore plus incitatif pour les actifs dont les revenus imposables atteignent les tranches imposées à 41 voire 45 %.

Qu’en est-il de l’intérêt du PER lors que l’on ne paie pas l’impôt sur le revenu ? Une question légitime puisque plus de la moitié des foyers n’est pas imposable. Ces épargnants n’ont pas été oubliés. Ainsi, le PER permet également d’opter pour une réduction fiscale au moment de la sortie des capitaux.

Au moment de la retraite, l’épargnant pourra activer ses droits et profiter de l’épargne accumulée sur son PER. Il est possible d’opter pour une sortie sous forme de rente et/ou de capital. Une fiscalité spécifique s’applique à ces 2 modes de sortie.

En termes de placement financier, le PER donne accès à une grande palette de classes d’actifs. La plupart des PER commercialisés sont du type “assurantiel”. Le PER assurantiel permet d’investir sur les mêmes supports financiers qu’une assurance vie : des fonds euros, des fonds d’investissement en actions, des fonds obligataires, monétaires, des supports immobiliers du type “pierre-papier” (SCPI, OPCI, SCI). PER et assurance vie sont tous deux gérés par des assureurs, et partagent souvent les mêmes fonds euro.

L’alternative au PER assurantiel est le PER compte-titres. Comme son nom l’indique, ce second type de PER s’apparente à un compte-titres, il ne permet pas d’investir sur des fonds euro mais sur une panoplie de fonds d’investissement et diverses classes d’actifs (actions, obligations, supports immobiliers, etc.) Par ailleurs, la fiscalité au moment de la succession est différente pour le PER assurantiel et le PER compte-titres. En effet, la fiscalité des successions du PER assurantiel reprend les avantages de l’assurance vie, tandis que celle du PER compte-titres n’en bénéficie pas.

Comment choisir un plan d’épargne retraite adapté à ses objectifs ?

Ces derniers mois, les courtiers et les banques ont commercialisé de nombreux plans d’épargne retraite. Au milieu de toutes ces offres, il n’est pas évident de s’y retrouver. Avant de souscrire un PER, l’épargnant doit cerner quelles sont ses attentes.

Si l’épargnant est proche de l’âge de départ à la retraite, il aura intérêt à privilégier les placements sans risque, et devra s’orienter vers les PER donnant accès à des supports sans risque performants. Typiquement, il faudra regarder de près les caractéristiques du fonds euro, le support de référence pour placer son argent sans risque.

À l’inverse, les épargnants avec un horizon d’investissement à long terme pourront se projeter sur des placements dynamiques, tels que les fonds en actions et/ou des supports immobiliers. Ces supports présentent un risque de perte en capital mais sont aussi historiquement les plus performants. Tous les fonds d’investissement ne se valent pas, et tous les PER ne prélèvent pas les mêmes frais de gestion. L’épargnant doit donc être attentif à ces 2 points.

Les courtiers en ligne se démarquent avec des contrats dont les tarifs sont très compétitifs et proposent un choix étendu de supports d’investissement performants. Les meilleurs PER sont sans frais de versement. Concernant les frais de gestion du fonds euro et des supports en unités de compte, les meilleurs PER ne commissionnent que 0,60 % par an quand d’autres contrats prélèvent pas loin de 1 %. Notez que cet écart de performance, qui peut sembler faible, se creuse avec le temps. Le PER étant un produit tunnel que l’on garde de nombreuses années, le critère des frais de gestion est donc important.

Le choix et la qualité des supports d’investissement sont déterminants pour bien valoriser son capital investi au sein du PER. Les épargnants ont intérêt à consulter un comparatif de PER afin de trouver le bon contrat. Certains contrats donnent accès à plusieurs centaines de supports d’investissement en unités de compte. Parmi ces supports, les investisseurs éclairés plébiscitent de plus en plus les ETF (Exchange-trader fund). Ces fonds cotés en bourse ont pour objectif de reproduire la performance d’un sous-jacent, généralement un indice (c’est la raison pour laquelle on connaît aussi les ETF sous le nom de fonds indiciel). Ces fonds se démarquent par des frais de gestion très faibles (de l’ordre de 0,20 à 0,40 % par an), leur permettant d’afficher des performances nettes de frais très souvent supérieures à celles des fonds classiques. Les investisseurs intéressés par l’immobilier seront davantage attentifs à l’offre de supports immobiliers, dont les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Certains PER donnent accès à près d’une trentaine de supports immobiliers quand d’autres n’en référencent aucun.

En conclusion, le plan d’épargne retraite est un outil fiscalement attractif et polyvalent pour préparer sa retraite. Tous les contrats PER commercialisés n’offrent pas le même niveau de prestation. Les épargnants devront être à la fois attentifs aux frais et à l’offre de supports d’investissement disponibles avant de souscrire un PER.

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