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«40% de restaurants fermés d’ici à la fin de l’année» : le cri d’alerte de Philippe Etchebest

Le chef Etchebest est mobilisé pour la survie des restaurateurs en pleine épidémie de coronavirus. Le chef Etchebest est mobilisé pour la survie des restaurateurs en pleine épidémie de coronavirus. [PHILIPPE DESMAZES / POOL / AFP]

Invité à débattre face au ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, sur le plateau de Vous avez la parole, le chef Philippe Etchebest en a profité pour alerter sur l’avenir très noir qui se profile pour la restauration à cause des règles de distanciation physique.

Très médiatique, le chef s’était, comme son confrère Michel Saran, mué en porte-parole des restaurateurs pendant le confinement. Un rôle qu’il continue d’endosser depuis la réouverture des établissements. Face au ministre, sur France 2, il a expliqué : «On est tous contents de reprendre le travail (…) parce que c’était nécessaire, toutefois, les mesures de distanciation physique, elles nous pénalisent considérablement. (…) Au niveau national, c’est -50% de chiffre d’affaires par rapport à l’année dernière».

Les normes sanitaires instaurées contre le coronavirus prévoient en effet de respecter une distanciation d’au moins un mètre des tables, entraînant de ce fait, dans de nombreuses salles, la non-utilisation d’une table sur deux.

«Air France ne fait pas décoller ses avions à moitié parce que ce n’est pas rentable. La SNCF, c’est pareil. A un moment, s’ils veulent continuer à circuler, il faut que les trains soient pleins (100% de l'offre sera à nouveau commercialisée d'ici le 24 juin, ndlr). C’est pareil pour nous», a argumenté Philippe Etchebest.

«Si nous, on pouvait directement éviter cette distanciation et attaquer à plein régime, ce serait bien», avance-t-il, s’alarmant que «sur les estimations qu’on a faites avec Resto ensemble et SOS bistrots, la tendance est à 40% d’établissements fermés d’ici à la fin de l’année s’il ne se passe rien».

«j’aimerais vous répondre oui»

Bien que compréhensif, le ministre Bruno Le Maire a indiqué qu’il n’en était pas question pour le moment : «J’aimerais vous répondre oui (…). Nous souffrons tous de cette distanciation sociale mais elle est nécessaire pour notre sécurité sanitaire. Donc je ne peux pas vous dire que d’ici un mois ou deux, on va rapprocher les tables parce que ce n’est pas vrai».

Une réponse qui a forcément déçu le chef, se désolant de n’être «pas plus dangereux dans nos établissements que dans le métro».

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