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Cannes : la prime à la jeunesse ?

Xavier Dolan, le réalisateur de "Mommy", est le favori des festivaliers.[VALERY HACHE / AFP]

Ça y est, l’heure des choix approche à grands pas, au Festival de Cannes. La remise des prix aura en effet lieu demain, un jour plus tôt que d’habitude, à cause des élections européennes de dimanche.

 

Et s’il reste deux films en compétition, "Sils Maria" du Français Olivier Assayas et "Leviathan" du Russe Andrey Zviaguintsev, les festivaliers ont, pour la plupart, déjà fait leur choix.

 

Xavier Dolan en favori

Un seul film semble mettre tout le monde d’accord, "Mommy", de Xavier Dolan, qui a époustouflé hier la Croisette. Très bien interprété, novateur, virtuose du point de vue formel, voilà un cinéma qui mériterait de recevoir la consécration, et de sacrer un réalisateur canadien qui, malgré ses 25 ans, a cinq longs-métrages à son actif.

Habitués du Festival, Bertrand Bonello et les frères Dardenne divisent quant à eux avec "Saint Laurent" et "Deux jours, une nuit". Ces films, même s’ils ne rapportent pas une Palme d’or, pourraient valoir à leurs interprètes, respectivement Gaspard Ulliel et Marion Cotillard, un prix d’interprétation.

Suivent "Foxcatcher" de Bennett Miller, "Mr. Turner" de Mike Leigh, "Timbuktu" d’Abderrahmane Sissako – qui pourrait bénéficier du contexte de lutte contre l’islamisme en Afrique – et "Still the Water" de la Japonaise Naomi Kawase.

 

On en attendait un peu plus 

En revanche, Atom Egoyan et David Cronenberg n’ont pas séduit les spectateurs.

Quant à Ken Loach, Tommy Lee Jones, Michel Hazanavicius ou l’Italienne Alice Rohrwacher, ils ont proposé des films d’une grande qualité, mais auxquels il manquera sans doute un zeste de génie pour convaincre le jury.

Une chose est sûre, cette édition ne laissera pas son empreinte dans l’histoire du Festival

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