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John Cusack : "Maps to the Stars est un film très agressif"

John Cusack, au 67è Festival de Cannes, pour la présentation en compétition de "Maps to the Stars" de David Cronenberg John Cusack, au 67è Festival de Cannes, pour la présentation en compétition de "Maps to the Stars" de David Cronenberg. [ALBERTO PIZZOLI /AFP]

Deux ans après avoir gravi les marches pour "Cosmopolis", le réalisateur canadien David Cronenberg, habitué du Festival avec ses cinq sélections en compétition, est de retour sur la Croisette avec "Maps to the Stars".

 

Pour ce drame familial sur une poignée d’individus impliqués dans le business de l’industrie du cinéma et dont les destinées terminent en fumée, Cronenberg s’est offert un casting flamboyant. Interprète d’un thérapeute de stars, l’acteur John Cusack a confié n’avoir pas su, à la lecture du scénario, s’il fallait rire ou pleurer.

 

"Maps to the Stars" est un film très attendu de la compétition.

C’est toujours un peu étrange d’être là mais c’est un grand honneur. C’est exaltant, Cannes est friand de films provocants et "Maps to the Stars" est un film très agressif. Ce festival est le lieu idéal pour le montrer. 

 

Est-ce un thriller, une comédie de mœurs ?

C’est une tragicomédie qui montre des mœurs terrifiantes ! Le film doit parler de lui-même.

 

En tant que star de cinéma, quelle a été votre réaction à la lecture du scénario ?

J’ai trouvé ça drôle, sombre et tordu. On ne sait pas si on doit rire ou pleurer. Ca me rappelle certaines pièces de théâtre de Strindberg, enfin… plutôt un mélange entre Strindberg et Bruce Wagner (scénariste du film, ndlr) ! (rires)

Dans le film, les gens font des choses terribles de façon si naturelle. Ils sont cruels et désespérés, mais en même temps, le film paraît très réel. Le scénario m’a un peu fait penser à un délire fébrile. J’ai pensé qu’on pouvait faire quelque chose de très pur, très artistique et sauvage.

 

Votre personnage, thérapeute des stars, est-il un imposteur ?

Il l’est d’un certain point de vue. Mais d’un autre côté, mon personnage se plie aux règles du jeu. Il fait partie intégrante de ce microcosme. Le monde que dépeint le film peut faire rêver, mais, en réalité il est vicieux et désespéré.

Je suis sûr que ces faux-semblants ont aussi court dans d’autres milieux qui connaissent autant de pression, comme Wall Street ou la Silicon Valley…

 

Quelles recherches avez-vous faites ?

Aucune. Je suis dans le business du cinéma depuis 30 ans. J’étais prêt. Je connais tous ces gens dont le film parle à sa manière. On a beaucoup parlé avec David Cronenberg pourtant. Principalement du ton qu’on voulait apporter.

 

Il est beaucoup question de confiance dans ce film. Vous-même avez été fidèle à plusieurs réalisateurs dans votre carrière, Stephen Frears, Spike Jonze, Woody Allen… Cette fidélité paye-t-elle à Hollywood ?

La confiance doit être réciproque. C’est un travail d’équipe. Ce genre de collaborations doit reposer sur des relations honnêtes. Les réalisateurs savent qu’ils ont  besoin des acteurs, ils n’essaient pas de contrôler la situation.

 

Quel directeur d’acteur est David Cronenberg ?

Il est clair et très précis. Il cherche à simplifier les choses pour en trouver l’essence. C’est quelqu’un de direct, d’intense tout en étant quelqu’un de charmant. Il est ouvert aux propositions mais en même temps il est très concentré sur le but qu’il s’est fixé.

 

Maps to the Stars, de David Cronenberg, avec Julianne Moore, Mia Wasikowska, John Cusack et Robert Pattinson. En compétition. En salles mercredi.

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