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20 ans de Facebook : ados, adultes et seniors témoignent sur ce qu'est devenu le réseau social au fil des âges

Facebook a notamment été un lieu de sociabilisation pour de nombreux utilisateurs. [Joël SAGET / AFP]

Fondé en 2004, Facebook fait partie de la vie de milliards de personnes à travers le monde. Pour une grande partie de la population, le réseau social a joué un rôle important, et ce, peu importe les générations. CNEWS a recueilli leurs témoignages.

Dans la vie des adolescents actuels nés en plein milieu - voire à la fin - des années 2000, Facebook n’existe pas. Mais nombreux sont ceux qui savent y poster une photo, y mettre une publication ou encore y démarrer un direct, sans jamais l’avoir utilisé. 

«Je n'ai jamais utilisé Facebook, mais j’ai vu faire ma mère âgée de 49 ans», témoigne Naël, 14 ans. Pour le collégien, la consommation de réseaux sociaux se résume à trois sites, dont le temps d’usage est très segmenté : s’il reste volontiers quelques heures sur YouTube et TikTok, l’adolescent ne passe pas plus d’une dizaine de minutes sur Instagram : «C’est vraiment juste pour regarder les stories des gens, après je pars direct».

De la nostalgie pour les jeunes adultes

Pourtant, Facebook a bien connu son âge d’or. Quelques années seulement après sa création en 2004, Facebook a fait le bonheur des adolescents - et des très jeunes adultes - de son époque, fraîchement lassés de MSN, MySpace ou encore Skyblog, qui a définitivement fermé en août 2023.

À partir de 2007, il est ainsi devenu le lieu de sociabilisation où il fallait être, éclipsant ainsi les plates-formes précédentes grâce à une offre plus que complète.

«J’étais connectée en continu», se souvient Miléna, 30 ans, «J’écrivais sur le mur de mes amies, commentais des photos… J’étais active dans plein de groupes plutôt drôles et répondais à beaucoup de quiz», poursuit-elle.

Mais pour cette génération qui approche désormais de la trentaine et de la quarantaine, Facebook n’est plus vraiment un réseau social. En perte de vitesse selon eux, «on y retourne de temps en temps» pour voir ce que deviennent les copains du collège ou du lycée : «Maintenant, je vois Facebook comme un futur «Copains d'avant». Je n’y vais que pour checker les événements ou les connaissances qui ne sont pas ailleurs», témoigne Anne-Sophie, 32 ans.

De son côté, Philippe, 26 ans, nous explique qu’il ne consulte Facebook que lors de ses transports quotidiens afin «d’avoir un aperçu de la vie d’anciens amis perdus de vue» ou des photos d’entraînements de son équipe de football préférée.

Pour certains d’entre eux, l’application a plutôt pris la dimension d’un outil de vie quotidienne : «Je suis sur des groupes de promo, des groupes pour rechercher des apparts ou revendre des places de concert par exemple», témoigne Mariam, 21 ans. Cette dimension pratique est sans doute encouragée par la fonction Market Place, que l’on peut facilement comparer à Le Bon Coin.

Adopté par les générations les plus anciennes

Ceux qui furent adeptes de Facebook à son âge d’or déplorent une plate-forme qui s’est «ringardisée», et qui a vieilli avec sa cible au lieu de se renouveler. En résumé, l’époque du divertissement, des «poke», et des albums photos semble belle et bien révolue. 

Bien qu’en perte de vitesse face à certains de ses concurrents, X ou encore Instagram, Facebook reste très prisé par une tranche de la population : les plus de 50 ans. La plate-forme sociale de Mark Zuckerberg est notamment utilisée par cette génération pour conserver un lien, plutôt familial qu’amical.

«Je me suis inscrite sur Facebook en 2015 pour partager des photos et des vidéos de mon jardin ou de mon chien avec la famille», explique Premila, 60 ans, ajoutant qu’elle «partage aussi des recettes de cuisine sur des groupes dédiés à la cuisine» et qu’elle s’intéresse «aux nouveaux produits utiles au quotidien». Claudia, 49 ans, se laisse distraire par l'application lors de ses moments d'oisiveté.

Certains professionnels du marketing et de la publicité estiment que le réseau social reste utile pour activer les communautés de plus de 50 ans, qui y sont très présentes.

Pour certaines personnes, la vision de Facebook est celle d’un réseau social devenu «has been», plutôt démodé en France, mais toujours aussi populaire à l’étranger. «C’est devenu le réseau social préféré au pays, avec Whatsapp», témoigne Saïd d'origine marocaine, qui approche de la quarantaine et qui n’est plus sur le réseau social depuis plusieurs années.

Le symbole d’un réseau social qui semble avoir fait son temps dans les premiers pays où il a été accessible et qui commence lentement à être oublié par les nouvelles générations.

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