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CES 2020 : les sextoys font officiellement leur entrée au salon high-tech

[© Robyn Beck / AFP]

Après avoir fait l'objet d'une polémique l'an passé au CES, les sextoys occupent un espace plus officiel (mais bien encadré) cette année à Las Vegas. La sextech s'est ainsi offerte une place au milieu de l'un des plus grands salons du secteur électronique au monde qui se déroule cette semaine.

Estimée à 40 milliards de dollars d'ici à 2024 selon les projections de la société Aritzon, l'industrie du «bien-être sexuel» prend le virage des objets connectés et de la réalité virtuelle. Le CES donne ainsi à voir (mais pas à expérimenter pour des raisons qu'on imagine) plusieurs types d'accessoires. Car l'idée du simple vibromasseur est aujourd'hui dépassée dans ce secteur souvent montré à l'abri des regards indiscrets.

La société Lovense y dévoile par exemple un système de «masturbateurs» pour hommes qui facilitent les relations physiques à distance, que ce soit avec son partenaire ou des camgirls (personnes qui se filment en direct sur le Web) équipées d'un vibromasseur connecté. Les deux partenaires peuvent ici synchroniser à distance leurs objets pour partager leur plaisir. Plus loin, cette société développe également une application de réalité virtuelle pour vivre une histoire qui doit fonctionner de pair avec le sextoy.

Investir le secteur de la santé

Parallèlement, la société Mystery Vibe s'intéresse davantage à certains types de plaisirs plus difficile à partager. Celle-ci conçoit ainsi des vibromasseurs pour les organes féminins et masculins avec des fonctions ciblant les troubles de l'érection ou les cicatrices dans le vagin après l'accouchement. Une intention qui souligne aussi l'idée d'investir le secteur de la santé pour certains acteurs du marché.

Il y a un an, la CTA (organisatrice du salon) retirait un prix d'innovation à Osé, un prototype de sextoy qu'elle qualifiait d'«immoral, obscène et profane». «Les sextoys sont des appareils électroniques de grande consommation, mais ils ne sont pas traités comme tels», regrette Janet Lieberman-Lu, cofondatrice de Dame Products, qui fabrique des petits vibrateurs à clitoris.

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