Une petite révolution se prépare. Le ministère français de la culture a lancé une enquête publique avec l'objectif de transformer le clavier AZERTY que nous utilisons tous.
Encadrée par l'organisme français de certification et association (Afnor), qui coordonne l'élaboration de normes, cette initative a été précédée par une large consultation de différents experts, comme des linguistes, des spécialistes des affections de la main et des articulations, ou encore des fabricants.
Chacun est incité à donner son avis sur la question sur le site de l'Afnor, jusqu'au 9 juillet prochain.
Sa mission est de déterminer un nouveau modèle de clavier plus intuitif et simple à utiliser pour écrire en Français. L'ergonomie du clavier AZERTY actuel est en effet remise en cause depuis longtemps, d'autant plus que les touches et leur utilisation varie en fonction des modèles d'ordinateurs (Mac / Windows / Linux).
Deux modèles de clavier retenus
A l'issue de nombreux débats d'experts, deux modèles de claviers ont ainsi été retenus. Sur le première, la disposition des lettres ne change pas, mais l'emplacement et l'utilisation de certains des autres signes (accents, arobase...) a été modifiée. Il est ainsi plus facile de mettre des accents sur les majuscules, la tocuhe arobase a été placée sous la lettre «A», et les points sont accessibles sans passer par la touche «majuscule».
Le second modèle présente en revanche plus de changements. Le modèle AZERTY devient ainsi BÉPOÉ!, une disposition censée être moins fatiguante pour les doigts ou les articulations.
«L’arrangement des touches de la disposition bépo est basé sur une étude statistique de la langue française. Les lettres les plus fréquentes sont placées sur la rangée de repos ce qui permet de limiter les efforts et donc la fatigue musculaire. La frappe devient plus confortable ce qui réduit les risques de troubles musculosquelettiques», est-il expliqué sur le site www.bepo.fr.
La consultation publique doit déterminer quel modèle de clavier sera retenu. Les internautes sont libres de proposer de nouvelles alternatives, en plus des deux précédentes.
Les fabricants resteront toutefois libres de choisir la configuration la mieux adaptée à leur marché, voir d'adopter les deux.