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Avortement : le nombre d'IVG au plus haut en France depuis 30 ans

En 2022, le recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en France a atteint le nombre de 234.300 cas enregistrés, révèle une étude de la Drees. Face à ce record depuis trente ans, les professionnels de santé plaident pour plus de prévention.

Une étude de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), publiée ce mercredi 27 septembre, a révélé que le nombre d'interruptions volontaires de grossesse enregistré en France a été de 234.300 en 2022, soit 17.000 de plus qu'en 2021 et environ 7.000 de plus qu'en 2019. 

Le nombre d'IVG enregistré en 2022 en France culmine ainsi à un nombre record jamais atteint depuis 1990. Les taux de recours les plus élevés sont généralement observés entre 20 et 30 ans, et la région la plus touchée est la Guyane, où le taux de recourt atteint 48,7 IVG pour 1.000 femmes.

L'étude de la Drees indique que l'allongement du délai légal de recours de douze à quatorze semaines ne suffit pas à expliquer cette augmentation des avortements.

«Seuls moins d'1,5% des IVG sont réalisées à ces termes», explique Delphine Giraud, co-présidente de l'association nationale des sage-femmes orthogénistes.

Faire plus de prévention

L'IVG « ne doit pas être une méthode contraceptive»  Selon elle, une partie de l'explication se trouverait dans une favorisation de l'accès à l'IVG en France, «notamment l'accès à l'IVG médicamenteuse», indique-t-elle.

Face à ces chiffres, les professionnels de santé souhaitent voir plus de prévention : «L'interruption volontaire de grossesse reste une solution pour les femmes en situation de péril et de danger», indique Roger Rua, médecin généraliste.

Toutefois, «elle ne doit pas être une méthode contraceptive, mais une méthode de dernier recours», a-t-il déclaré, préconisant une meilleure information et de la pédagogie.

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