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Sécurité des JO de Paris 2024 : un manque d’effectif inévitable ?

À quelques mois du lancement des Jeux olympiques de Paris 2024, les questions sécuritaires sont primordiales. Le gouvernement prévoyait un dispositif conséquent avec des appels à candidatures et des formations. Mais il se pourrait que tout ne se passe pas comme prévu.

C'est le dernier grand défi des Jeux olympiques de Paris 2024 : la sécurité. Si le comité d'organisation (Cojop) s'appuyait sur le renfort des membres de sécurité privée pour assurer le bon déroulement des épreuves, le manque d’effectif semble toutefois inévitable.

Son directeur de la sécurité, Bruno Le Ray, a d'ailleurs planifié 17.000 agents de sécurité privée chaque jour. Un nombre qui pourra dépasser les 20.000 lors des journées les plus denses en épreuves et célébrations. Problème, ils sont encore plusieurs milliers à manquer à l'appel, à trois mois presque jour pour jour du lancement des Jeux olympiques.

«D'un point de vue sécuritaire, l'ensemble des JO va être un cauchemar», a assuré Claude Monique, spécialiste terrorisme et renseignements, au micro de CNEWS. «Le comité d'organisation, le Cojop, est en train de recruter 10.000 personnes, pas seulement des agents de sécurité, à moins de 100 jours de l'événement. Des personnes qui seront recrutées un peu à la va-vite et qui ne pourront pas faire l'objet de contrôle de sécurité», a-t-il ajouté.

De fait, si les membres du secteur privé ne suffisent pas, tous les secteurs en mesure d’assurer ses postes seront mobilisés. Une décision qui ne fait pas l’unanimité, notamment chez les syndicats de police. «Il est évident que si on doit se substituer à ces agents de sécurité privée, il y aura des endroits, alors qu'un certain nombre de policiers était prévu, où il y en aura finalement moins. Il va falloir qu'ils dispatchent de manière plus importante les effectifs de police», a soutenu quant à lui Rudy Manna, porte-parole d'Alliance, organisation majoritaire.

Le gouvernement a mis en place une formation express de 106 heures, au lieu de 175, aux métiers de la sécurité ouverte à tous, même aux étudiants, offrant un total de 25.000 places.

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