Depuis la rentrée, le lycée Jean Rostand situé dans les Yvelines est le théâtre de scènes violentes qui inquiètent les élèves et les professeurs. C’est la menace reçue par l’un d’entre eux qui a initié un mouvement de grève depuis le 8 janvier.
Un établissement en crise. Depuis le 8 janvier, une quarantaine d’enseignants du lycée Jean Rostand de Mantes-la-Jolie (Yvelines) s’est mis en grève, en réaction à la multiplication des violences qui frappe la structure depuis la rentrée scolaire. Dans l’enceinte de l’établissement, des départs d’incendie ont en effet été constatés, des poignées de portes arrachées et des mortiers d'artifice ont même été tirés. Une situation pesante pour les membres de l’équipe éducative et pour les élèves.
«Des bruits de tirs d’artifice etc, ça dérange, ça nous déconcentre. C’est dangereux pour nous, pour les profs», raconte ainsi un élève. «En études supérieures on sera retardés», craint un de ses camarades. «Cette année, je passe le bac. J’ai un peu peur», confie une autre lycéenne.
«Il nous manque de tout»
Ce sont des menaces reçues par une professeure d’histoire-géographie à son domicile pendant les fêtes qui ont initié le mouvement de grève. Jeudi 11 janvier, les enseignants ont manifesté devant la mairie de Mantes-la-Jolie pour évoquer leur situation difficile.
«Je comprends tout à fait que nos collègues en appellent directement aux élus. (…) L’école n’est pas un lieu de non-droit, tel que pourraient le croire certains élèves de cet établissement», explique Maxime Reppert, le vice-président national du Syndicat national des lycées, collèges et écoles du supérieur, le SNALC.
Le personnel de la structure entend bien ne pas être stigmatisé en raison de ces épisodes violents. «Il nous manque de tout : des surveillants, une infirmière, CPE… C’est une situation dramatique», énumère Magali Randez, adjointe technique de laboratoire au lycée Jean Rostand. L’académie de Versailles devrait recevoir prochainement les professeurs grévistes.
