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«Il y a des jours où l’on craque, il ne faut pas se le cacher», témoigne un horticulteur du Pas-de-Calais face aux inondations

A Saint-Omer, le dernier marais cultivé de France est submergé par les inondations. En lançant un appel à la solidarité sur les réseaux sociaux ce week-end, l'horticulteur Philippe Debarge est parvenu à mettre à l'abri sa production actuelle.

Une situation inédite. Face aux inondations qui touchent le Pas-de-Calais depuis plus d'une semaine, les cultures sont en danger. Notamment à Saint-Omer, où le dernier marais de France cultivé est submergé par les eaux. Philippe Debarge, horticulteur, a expliqué sa délicate situation au micro de CNEWS. 

«On est en train de prendre la production pour mettre sur chariot pour éviter de perdre toute la culture», a-t-il expliqué. Pour réussir à sauver le plus possible de plans, Philippe Debarge a lancé un appel à l’aide sur les réseaux sociaux. Ce dernier a été entendu puisque 60 bénévoles sont venus en renfort ce week-end, grâce à eux, les fleurs de la saison sont à l’abri.

Plus de 80.000 euros de pertes

Si les terres sont inondées, c’est parce que les fossés de drainage qui protègent le marais ont débordé à la suite des fortes intempéries. Malgré le sauvetage des cultures, les serres sont détériorées et sur le long terme, l’horticulteur a estimé ses pertes à plus de 80.000 euros.

En 25 ans, Philippe Debarge n’avait jamais fait face à une telle catastrophe. «On a un certain niveau de résilience normalement mais il y a des jours où l’on craque, il ne faut pas se le cacher mais on retrouve ses manches et on y va», a-t-il confié

Pour soutenir les collectivités, 50 millions d'euros d'aides ont été annoncés par Emmanuel Macron mais pour l’horticulteur, cela ne suffit pas, il faut trouver des solutions en amont. «Le Pas-de-Calais est un site vulnérable et doit être repensé avec de gros investissements pour pouvoir retirer l’eau bien plus vite», a estimé Philippe Debarge. 

Dans son exploitation, l’eau n’en finit pas de monter, 7 centimètres de plus par rapport à la veille. La décrue n’est pas attendue avant une semaine mais Philippe Debarge pense déjà au printemps prochain. Comment faire pour assurer sa production et ses ventes ?

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