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Prisons : comment les détenus radicalisés sont-ils gérés par l’administration pénitentiaire ?

L'administration pénitentiaire et les syndicats sont démunis face à la radicalisation dans les prisons, malgré la mise en isolement des détenus les plus dangereux.

Les prisons font face à la radicalisation des détenus malgré leur mise en isolement. En France, 395 détenus sont condamnés pour terrorisme. Si l'administration pénitentiaire estime le nombre de radicalisés à 500, le chiffre est doublé voire triplé par des syndicats comme UFAP-UNSA, qui l'estime entre 1.000 et 1.500.

Pour tenter de limiter les dégâts, les centres pénitentiaires tentent d'isoler les éléments les plus virulents, afin d'éviter le prosélytisme auprès des autres détenus. Depuis 2015, des quartiers d'évaluation de la radicalisation (QER) ont également été mis en place, et visent les éléments incarcérés pour une infraction en lien avec le terrorisme islamiste.

«Le détenu se retrouve soit placé en détention ordinaire s'il ne représente pas une dangerosité particulière, soit dans un quartier de prise en charge de la radicalisation. Troisième possibilité, si le détenu est particulièrement dangereux, il est orienté dans un quartier d'isolement dans un établissement», indique à CNEWS Wilfried Fonk, secrétaire national UFAP-UNSA Justice.

Malgré leur miss à l'écart, certains éléments dangereux ont toujours une influence, par le biais des parloirs et des téléphones portables, qui leur permettent de diffuser leur idéologie : «L'administration n'a toujours pas trouvé de parade pour empêcher soit l'introduction de ces téléphones, soit l'usage qu'en font les détenus à l'intérieur», a déploré le secrétaire national.

Cette lutte contre la radicalisation est rendue particulièrement difficile en raison notamment de la surpopulation carcérale. Cet été, la France a dépassé pour la première fois la barre des 75.000 prisonniers.

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