Les réactions se multiplient après le placement en détention, jeudi 20 juillet, d’un policier membre de la brigade anticriminalité (BAC) de Marseille. L’homme est soupçonné de violences en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique commises en marge des récentes émeutes.
Un soutien unanime de la profession. Depuis quatre jours, des centaines de policiers à travers la France ne cessent de s’indigner face à la mise en détention provisoire d’un de leur collègue de la BAC de Marseille (Bouches-du-Rhône). «Toute la profession est en colère, (…) même notre grand patron a partagé nos émotions», a affirmé le secrétaire national d'Unité SGP Sud, Bruno Bartocetti.
Alors que le policier incarcéré est soupçonné d’avoir roué de coups un jeune homme de 21 ans en marge des violences urbaines consécutives à la mort de Nahel, le syndicaliste a reconnu le courage de Frédéric Veaux. Ce dernier, directeur général de la Police nationale, n’a en effet pas hésité à désapprouver publiquement cette mise en détention. Une prise de position largement décriée dans les rangs de la gauche ou encore jugée «gravissime dans un état de droit» par les magistrats.
«Personne ne comprend (…) Aujourd’hui nous sommes dans une insécurité juridique lorsque l’on mène au mieux nos engagements et nos fonctions», a toutefois précisé Bruno Bartocetti.
Pour rappel, une cagnotte a été lancée par l'Amicale des policiers de la BAC en soutien aux quatre policiers mis en examen. Elle a récolté 40.000 euros, avant d'être provisoirement suspendue par la plate-forme, après plusieurs signalements des internautes. En parallèle, un syndicat a lancé un appel au «Code 562», et à un service minimum.
En outre, plusieurs centaines de policiers se sont mis en arrêts-maladie. Si aucun chiffre officiel n’a été rendu public, la fronde semble s’étendre à plusieurs commissariats où seules les urgences sont traitées.
