À l'approche d'un été à haut risque, le ministre de la Santé, François Braun, a indiqué ce mercredi 24 mai vouloir «mettre en place» d'ici l'été des «astreintes payées» pour les infirmiers à l'hôpital. Des précisions seront apportées avant la fin du mois de juin.
Un été sous haute tension à l'hôpital. Le ministre de la Santé François Braun a annoncé vouloir «mettre en place» des «astreintes payées» pour les infirmiers, et ce, à partir de cet été 2023. Les syndicats de soignants restent sceptiques face à cette déclaration.
Des infirmiers épuisés
«C'est complètement idiot, il va falloir arrêter de presser le citron. Chez nous, en 2022, c'est plus de 300.000 heures supplémentaires qui ont été travaillées contre 162.000 l'année précédente. Ce n'est pas la CGT qui le dit, ce sont les chiffres de l'administration», explique Olivier Terrien, délégué CGT du CHU de Nantes.
Selon les chiffres de la médecine du travail, les infirmiers du centre hospitalier universitaire de Nantes ont un mois d'arrêt maladie par an. Proposer des astreintes payées ne serait pas la bonne solution pour un personnel épuisé.
Des informations à venir sur les astreintes
Du côté des syndicats, la solution préférée serait d'améliorer les salaires afin de recruter du personnel. «Il faut leur donner des perspectives, à la fois de carrière et de rémunération, et leur dire 'Tenez bon, on va mettre en place un vrai plan de formation à la hauteur des besoins' pour pouvoir ensuite avoir des professionnels qui soient formés et qu'on puisse recruter», ajoute Olivier Terrien.
À l'heure actuelle, aucune précision n'a été donnée sur le caractère obligatoire ou non de ces astreintes, ni sur la rémunération ou encore sur la présence d'infirmiers à temps partiel. Cependant, le ministre a déclaré que ces dernières seraient communiquées d'ici à la fin du mois de juin.
